Conférence active sur les VBG : Zéro VBG dans un agenda 2030

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Tel est l’objectif fixé par la Fondation Héré foundation qui a tenu le  lundi 9 décembre au CICB,  une conférence active sur le plaidoyer pour l’adoption par l’exécutif et le législatif de l’avant-projet de loi pour la répression, la prévention et la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre (VBG).

La conférence était placée sous la  présidence du  ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Dr. Diakité Aïssata Kassa Traoré. Elle est une  action de plaidoyer que la Fondation HERA Foundation a décidé de mener afin d’influencer les politiques publiques favorables à la protection renforcée des droits des femmes et à la lutte contre l’impunité des crimes de VBG au Mali.

Les acteurs ont saisi l’occasion pour solliciter les hautes autorités du pays à adopter la loi contre les VBG au Mali, afin de marquer leur engagement à mettre la lutte contre les VBG au cœur de l’action centrale du gouvernement.

A l’entame de ses propos, la présidente de la fondation Here Foundation, Me Nadia Myriam Biouelé,  a  observé, une minute de silence en la mémoire de toutes ces âmes qui sont tombées sous les coups de leurs conjoints, les armes à la main après un accouchement douloureux suites aux séquelles de l’excision, celles, qui ont succombé aux viols, entre autres.

Si l’on n’y prend pas garde, l’absence d’une loi répressive, résultante d’un vide législatif est une grande menace à la stabilisation et la paix dont a viscéralement besoin notre pays, prévient-elle.

En effet, les violences faites aux femmes et aux filles deviennent complexes et multiformes, elles se sont accrues depuis 2012, plusieurs ne sont pas prévues par notre droit positif malien, et pour les acteurs, c’est bien celles-là, les grandes absentes, qui causent plus de dégâts et de perte.

A ce grand vide juridique, s’ajoute l’absence d’un dispositif national d’aide juridictionnelle, garante du droit fondamental d’égal accès à la justice, du droit à un procès équitable, du droit à être jugée dans un délai raisonnable, du droit à la représentation en justice pour les victimes survivantes.

Face à cette situation, les acteurs estiment fort qu’il est impératif de prendre des mesures d’où le besoin  d’une adoption de la loi : une garantie pour la prévention, la répression et la prise en charges des victimes. Il s’agit, en effet,  d’un texte de loi ambitieux, à la fois préventif, répressif et réparateur. Tout ce qu’il faut à bien des égards, pour assurer une prise en charge holistique aux différents cas de VBG.

Pour sa part, le ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a salué la Fondation Here foundation pour son engagement et sa détermination dans la lutte contre les VBG. Elle a affiché  le soutien indéfectible de son département  pour l’adoption de cette loi.

La rencontre a été marquée par la projection d’une vidéo de témoignages des  victimes de VBG et l’engagement des religieux à soutenir  ce projet de loi.

La rencontre a enregistré la présence des représentants des organisations venus du Sénégal et de la Côte d’Ivoire.

Ibrahima Ndiaye  

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