Hera Foundation a organisé, le 9 décembre 2023, la 4è édition de sa Conférence active Dokera sous le thème : «la paix et la réconciliation, moyens d’éradication des violences faites aux femmes et aux filles». C’était dans la salle de banquets du Centre international de conférences de Bamako, sous la présidence du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba.
On notait la présence du Secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Madiou Sangho ; de la Présidente de Hera Foundation, Me Nadia Biouélé Tall ; de l’honorable Abdoul Magid Ag Mohamed dit Nasser, membre du Conseil national de transition (C.n.t) et deux invités de marque venus du Sénégal, à savoir : Mme Nina Penda Faye, Directrice exécutive de VECUES (Plateforme digitale VBG) et El Hadji Ellias N’Doye, Coordinateur des Jeunes de l’Association HOM DEFF «Hommes pour la défense des droits des femmes ».
Au nom du Recotrade, Cheick Tounkara a salué les actions menées par Hera Foundation dans le domaine de l’automatisation des femmes, de la scolarisation des enfants et de la formation professionnelle des femmes et des filles.
«Je suis fière et ravie d’être là », a souligné Mme Nina Penda Faye qui a, en outre, tenu à exprimer sa fierté quant au travail abattu par la présidente de Hera Foundation. Selon la Directrice exécutive de VECUES (Plateforme digitale VBG) au Sénégal, la lutte contre les VBG n’est pas facile. Tous les jours, a-t-elle fait savoir, les femmes sont victimes de ces violences. « Chez nous, quand les femmes sont victimes de violences, on leur dit : taisez-vous et cachez-vous ! Nous essayons de faire en sorte que la peur change de camp et que les bourreaux ne puissent pas se pavaner», a rapporté la journaliste sénégalaise.
Pour El Hadji Ellias NDoye, les femmes du Mali méritent une loi sur les VBG. Le Coordinateur des Jeunes de l’Association HOM DEFF «Hommes pour la défense des droits des femmes» a invité le ministre en charge de la Jeunesse à faire le plaidoyer auprès du Chef de l’Etat.
Notre bruit a porté ses fruits, Me Nadia
Prenant la parole, Me Nadia Biouélé Tall a rappelé les actions de plaidoyer menées par la Fondation dans le cadre du renforcement du cadre juridique de protection des femmes. «Nous avons sorti l’Avant-projet de loi sur les VBG dans le cadre d’une démarche participative», a-t-elle souligné tout en s’étonnant du revirement de certains acteurs qui ont pris part au processus d’élaboration du texte. «Nous avons fait du bruit. Même si l’Avant-projet est mis de côté, le projet de code pénal et de code procédure pénale ont pris en compte plusieurs préoccupations contenues dans l’Avant-projet », s’est réjouie Me Nadia Biouélé Tall. A l’en croire, la lutte contre les violences est un combat de tous les jours. «Le concept de masculinité positive veut que les hommes soient avec nous», a-t-elle affirmé.
De 2019 à nos jours, a fait savoir la Présidente de Hera Foundation, nous avons assisté gratuitement près de 500 femmes qui n’ont pas de moyens de payer les services d’un avocat. Seulement en 2021, plus de 100 dossiers ont été pris en charge gratuitement par les avocats. Les honoraires de ces dossiers sont évalués à 30 millions de nos francs. Elle a souligné la nécessité de rendre fonctionnelle l’aide juridictionnelle au Mali.
Pour Me Nadia Biouélé Tall, la paix et la réconciliation constituent un besoin fort au Mali. «Notre Mali d’aujourd’hui a plus que jamais besoin de paix ». 2024 sera une année de grande perspective pour Hera Foundation, a annoncé sa Présidente.
A travers un sketch, le comédien Souleymane Kéita – ’’Kanté’’- et son groupe ont fait comprendre que « la paix a un visage féminin».
Aux dires du Secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, la quête de la paix et de la réconciliation demeure une priorité essentielle au Mali, comme dans de nombreuses régions du monde. «Notre pays a connu des défis importants, mais nous sommes résolus à surmonter ces difficultés en travaillant ensemble pour construire un avenir plus harmonieux, inclusif et pacifique», a affirmé Mandiou Sangho. Selon lui, il est question tous les jours de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. «Au Mali la commémoration des 16 jours d’activisme a donné lieu à plusieurs activités et manifestations. Le thème retenu au niveau national cette année est « Rôle et responsabilité des femmes dans la lutte contre les violences faites aux femmes et filles en période électorale».
Des chiffres alarmants
Le Secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a appelé toutes les Maliennes et tous les Maliens à se mobiliser pour la paix et la réconciliation, afin d’éradiquer toutes formes de violences en général dans notre pays et, en particulier, envers les femmes et les filles, piliers de la Nation. «Engageons-nous à écouter, à comprendre et à respecter les expériences de chacun, et travaillons ensemble pour créer un Mali où la paix et la réconciliation seront les Maîtres-mots et où la justice sociale prévaut !».
Mandiou Sangho a donné quelques chiffres sur les violences faites aux femmes et aux filles au Mali. En 2022, ce sont quelque 44.000 victimes qui ont été recensées. 8.000 cas ont été enregistrés de janvier à septembre 2023. Selon lui, les agressions physiques viennent en tête avec 24%, suivies du viol (21%). Sur les 96% des femmes concernées, 31% sont des jeunes filles. M. Sangho a évoqué le cas emblématique d’une fillette de 10 mois et indiqué que le Gouvernement continue d’œuvrer pour une protection plus efficace des femmes et des filles au Mali avec des dispositions plus contraignantes dans les projets de Code pénal et de procédure pénale en cours d’adoption.
Le chef de l’administration du département de la promotion féminine a félicité Me Nadia Tall et toute son équipe, pour leur engagement et les efforts fournis dans la lutte contre les VBG à l’égard des femmes et des filles depuis 2019. « L’espoir d’atteindre Zéro VBG à un horizon proche reste aussi permis, parce que de nombreuses organisations de la société civile comme HERA FOUNDATION prennent des initiatives, parfois sans grandes ressources et au péril de leur vie, pour appuyer les efforts des pouvoirs publics en matière de promotion et de protection des droits des femmes».
De l’avis du ministre Abdoul Kassim Ibrahim Fomba, Hera Foundation est connu et reconnu comme une organisation qui se bat contre les violences faites aux femmes et aux filles. Selon lui, la prise en compte des aspects liés à la protection des femmes dans le dispositif législatif traduit une forte volonté politique incarnée au sommet de l’Etat par le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta. Il a appelé les femmes s’affirmer sans oublier nos valeurs traditionnelles et les réalités du pays.
Cette cérémonie a été suivie par un panel de haut niveau sur la protection des droits des femmes dans le processus de paix et de réconciliation avec la participation du ministre Fomba, de Mme Nasroune Walet Ouefane, Directrice exécutive ONG ASDEMIN-Ménaka, Honorable Abdoul Magid Ag Mohamed dit Nasser, membre du CNT et Mme Mouna Awata, Présidente de la Case de la paix de Gao.
Dossier réalisé par Chiaka Doumbia et Rokia Coulibaly, stagiaire
Methods I have approved for decades concerning violence against females perpetrated by males are of modern nature plus have been met with opposition by silly old men who do not believe females have right plus obligation to defend themselves. I strongly recommend that females upon reaching age of 18 take firearm training managed by female police or / plus authorized female soldier. When females are firearm trained plus will not hesitate to use those firearms to defend themselves males are much less likely to pursue using violence against them.
Henry Author Price Jr aka Kankan