C’est avec une profonde affliction que j’ai appris le décès de Monsieur Yambo Ouologuem, hier samedi 14 octobre à l’âge de 77 ans à l’hôpital Sominé Dolo de Sévaré-Mopti des suite d’une maladie de courte durée. En lui, le Mali perd un de ses fils les plus illustres. En effet, il est le premier romancier africain à recevoir le Prix Renaudot en 1968 pour son livre “Le Devoir de Violence” publié la même année. En perpétuelle quête d’Excellence, il était prolixe et il connut une trajectoire fulgurante. C’est ainsi qu’il publia entre 1968 et 1969 deux autres livres, tous deux unanimement accueillis par les critiques pour leur qualité et la profondeur des thèmes abordés. Yambo Ouologuem était promis à un bel avenir dans le monde si exigeant de la littérature. Les louanges qui ont accueilli sa riche production ne sont pas que dithyrambes, ils sonnaient justes, ils sonnaient vrais.
Profondément attaché à ses racines, il choisît de rentrer au pays, dans son pays Dogon natal. Drapé dans sa dignité et dans son humilité, Yambo Ouologuem s’est entièrement dédié à l’encadrement des jeunes et à la promotion de la Culture. Sans bruit, préférant le silence qui sied aux grands hommes.
En mon nom personnel et en le nom de l’ensemble du peuple malien, j’adresse mes condoléances les plus attristées à la famille de l’illustre disparu. Qu’ALLAH SOUBAHANA WATALA lui ouvre les portes de Son paradis. Amen !
Par Présidence de la République du Mali