Dans le cadre de la célébration de la journée internationale des personnes handicapées, la Division des droits de l’homme (DDH) de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation au Mali) a effectué une visite à la maison d’arrêt centrale de Bamako le jeudi 3 décembre 2015. Puis, le vendredi 04 décembre 2015 à l’hôtel Onomo, elle a organisé une table ronde « sur les personnes à besoins spécifiques dans le cadre de la détention », clôturée par une conférence de presse. L’un des objectifs de cette table ronde est de faire le constat et de discuter sur les préoccupations liées aux détenus à besoins spécifiques. Plusieurs personnalités ont pris part aux travaux de cette table ronde dont le ministre des affaires religieuses et du culte, Thierno Hass Diallo, le directeur de la DDH, Guillaume Ngefa, le représentant du ministère de la santé, Mme Diaye Awa Thiam et celui de la justice. L’une des recommandations phare faite par les participants est l’amélioration des conditions de détention.
La semaine dernière fut chargée par la DDH de la Minusma car elle a effectué le jeudi dernier, une visite à la maison d’arrêt centrale de Bamako pour constater de visu les conditions de vie des détenus. Là, les visiteurs ont remarqué qu’une maison d’arrêt qui a une capacité normale d’accueil de 400 personnes regorge actuellement plus de 1800 personnes et parmi eux, il y a 17 personnes qui nécessitent des besoins spécifiques. Après la visite, la DDH a organisé le lendemain vendredi, une table ronde et une conférence de presse. Selon le directeur de la DDH, Guillaume Ngefa, cette table ronde organisée en collaboration avec le ministère de la justice a pour objectif de marquer la célébration de la journée internationale des personnes handicapées. Selon lui, la DDH de la Minusma va aider et accompagner les acteurs afin que les droits des détenus puissent être préservés. A l’en croire, l’une des attentes de cette table ronde est que l’amélioration des conditions de détention soit une réalité au Mali. Quant à la représentante du ministère de la santé, Mme Diaye Awa Thiam, cette table ronde doit s’occuper de tous les problèmes auxquels les détenus sont confrontés. Le ministre Thierno Hass Diallo abondera également dans le même sens.
Au cours des débats, le directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée (Dnapes), Yaya Koné a souhaité que le droit des prisonniers soit respecté car tout le monde est un prisonnier potentiel. Les recommandations issues de cette table ronde sont entre autres : l’amélioration des conditions de détention, du cadre juridique des personnes détenues, de la coordination entre les acteurs, du traitement des dossiers et la célérité de la justice, la formation des experts en la matière. Et enfin la sensibilisation de la problématique vis-à-vis du grand public.
Au cours de la conférence de presse qui a sanctionné les travaux, le conférencier, Guillaume Ngefa a indiqué la nécessité de faire des plaidoyers pour la prise en charge des personnes vulnérables dans les prisons. A l’en croire, la sensibilisation demeure la plus importante. Et pour cela, il a félicité le Réseau medias et droit de l’homme (Rmdh) qui, depuis sa création, contribue à intégré le traitement des questions de droits de l’homme.
Aguibou Sogodogo
Allez arrêter la guerre que vous avez initié et que vos complices rebelles entretiennent a Kidal. Les économies générées serviront a améliorer les conditions dans les prisons. Bandes de conards
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