La Cité des Enfants de Bamako a abrité le samedi 18 mars dernier, la formation des lauréats maliens qui devront prendre part au concours international de robotique et en Science, Technologie et Mathématique appelé ‘’First Global’’ prévu à Washington aux Etats-Unis. La cérémonie d’ouverture était présidée par Professeur Drissa Diallo, Secrétaire Général du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Dans ses mots de bienvenue, la Directrice de la Cité des Enfants, Amina Cissé s’est dite heureuse que sa structure abrite une telle formation. Avant de renouveler son accompagnement à tout le processus.
A sa suite, Amadou Koné, Enseignant à l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB) a fait une présentation sur FIRST Global et le PARC, initiateurs de ce concours. Selon lui, une étude faite par Brandeis University a prouvé que les élèves qui participent à ce concours ont 50% plus de probabilité d’aller à l’université, 3 fois plus de probabilité de choisir une faculté d’ingénierie, 9 fois plus de probabilité de trouver un stage la première année de l’université, 4 fois plus de probabilité de devenir des ingénieurs, 2,5 fois plus de probabilité de faire le bénévolat. Et une forte probabilité pour les filles de choisir les facultés techniques ou d’ingénierie et une forte probabilité également pour les enfants des groupes sous-représentés de choisir les facultés techniques ou d’ingénierie.
Il a aussi fait savoir que chaque pays doit passer un message de salutation qui s’affichera sur le site pour l’ensemble des pays participants du monde entier.
Pour lui, le PARC (Compétition Pan Africaine en Robotique), basé au Sénégal a également pour but à l’instar de FIRST Global, de promouvoir les sciences, la technique et la robotique.
Pour la participation au concours dit-il, les pays peuvent constituer les équipes à trois (3) niveaux : les élèves du fondamental, du lycée et les étudiants. Selon Amadou Koné, chaque catégorie à ses propres défis à relever. Pour le niveau fondamental, le défi est de simuler un robot en train d’aider à améliorer la vitesse et la précision et augmenter la productivité par pied carré de l’espace d’entrepôt avec pour missions de:
décharger/charger des éléments d’un endroit, trier les articles par groupe, faire naviguer les robots à travers les chemins tout en évitant les obstacles.
Pour les lycées, ils seront mis au défi d’élaborer un plan de gestion de la chaîne d’approvisionnement complet, avancé et durable pour l’un des éléments suivants : vaccin contre le paludisme,
cuillère en aluminium, sardine en conserve. Ils développeront ces solutions avec des maquettes et présenteront leurs résultats en utilisant les présentations PowerPoint et Poster.
Quant aux étudiants, ils auront comme tâches, la conception, la construction et l’automatisation des instruments pour un système de tri dans une usine de fabrication. Ils feront le tri des éléments en fonction du facteur de forme, de la taille, de la couleur et du poids. Mais le Mali ne sera pas représenté à ce niveau puisqu’il sera présent seulement à travers les élèves du fondamental et du lycée. Et Amadou Koné de préciser que le Sénégal est le seul pays de la sous région qui sera représenté aux trois niveaux.
Pour lui, le concours se passera en deux étapes. Et les premiers sélectionnés participeront d’abord à un 1er concours sur les mêmes domaines de sciences au Sénégal du 11 au 13 mai 2017. Et ce sont les meilleurs de cette 1ère compétition qui représenteront le pays à la compétion internationale à Washington du 16 au 18 juillet prochain qui réunira 140 pays.
Pour sensibiliser l’opinion nationale sur l’importance des sciences et motiver les lauréats, une campagne nationale a été ouverte par les organisateurs dénommée « EMMME–Education pour le Monde Moderne : Mali Emergent » avec pour but de sensibiliser sur le rôle important de la science et la robotique. La campagne va continuer même après la formation et touchera l’ensemble des écoles maliennes.
Pour sa part Drissa Diallo dira que cette formation des jeunes s’inscrit en droite avec les orientations du gouvernement qui a décidé de faire de la science et de la recherche, le fer de lance pour le développement socioéconomique du pays avec un accent particulier mis sur la culture des sciences chez les jeunes. D’ailleurs, poursuit M. Diallo, le Cadre Stratégique pour la Relance Economique du pays qui est un référentiel au Mali en matière de développement, signale la nécessité de mettre un accent particulier sur l’enseignement des sciences et des techniques de façon générale, de favoriser l’accès des filles aux filières scientifiques et de mettre en place un Programme National d’Excellence pour les Sciences et les Techniques. Pour toutes ces raisons souligne-t-il, le département de tutelle a organisé du 1er au 3 décembre 2016, la 1ère édition de la Fête des Sciences pour la promotion des sciences. Une autre activité qu’il a signalée est l’organisation, du 16 au 19 mai 2016, des Assises Nationales sur la Recherche Scientifique. Avant de promettre l’accompagnement des deux départements ministériels en charge de l’éducation à cette formation en robotique.
Modibo Dolo