Le Ministre Tiéman Hubert Coulibaly ne baisse pas les bras en cette période critique de la vie de notre nation. A l’image du cadre de concertation des partis politiques, il vient d’initier un cadre du genre avec le Conseil National de la Société Civile pour la sécurisation de l’environnement républicain.
Le Ministre Tiéman Hubert Coulibaly s’est personnellement déplacé pour rencontrer la société civile, le mardi 25 juillet 2017, au siège de celle-ci. C’est pour échanger avec les Responsables de cette structure. Au-delà de son programme de visite de courtoisie entamé depuis quelques jours, le Ministre Tiéman Hubert Coulibaly a inscrit cette rencontre de travail auprès d’un certain nombre d’organisations de la société civile dans le cadre du dialogue républicain qui doit exister entre le Gouvernement et toutes les organisations devant participer aux débats publiques.
«En cette période fragile et délicate, le Mali est dans une situation critique nécessitant beaucoup d’efforts pour construire un peu plus de cohérence chaque jour », a déclaré le Ministre Coulibaly. C’est dans le cadre des missions qui leur sont confiées ; c’est-à-dire, construire l’Unité nationale et apporter la paix, au même moment qu’ils assurent les travaux nécessaires pour le développement social et économique du pays.
« Je suis venu voir les acteurs de la société civile parce que je les avais reçu afin de définir avec le Conseil National de la Société Civile la meilleure manière d’activer le cadre de concertation entre le Ministère de l’Administration Territoriale et la Société civile pour la prise en charge des problèmes spécifiques liés aux relations entre la Société Civile et le Ministère, puis discuter sur les enjeux actuels parce que la Société Civile est partie prenante de tout ce qui se passe », a précisé le Ministre de l’Administration Territoriale.
Et il y ajoute : «Nous allons nous atteler à certaines préoccupations regroupant les problèmes d’administration, de contrôle et de suivi des organisations et associations en République du Mali. La sécurisation de l’environnement républicain nécessite un certain nombre de procédures et de moyens de contrôle. Il est nécessaire que nous travaillions avec le Conseil National de la Société Civile pour que l’espace publique soit sécurisée ».
Auparavant, le Ministre a apporté des précisions sur les informations circulant sur les réseaux sociaux, faisant état de l’interdiction par la CEDEAO de toute réforme constitutionnelle à un an d’une échéance électorale. Selon le Ministre Coulibaly, tous les textes communautaires qui ont objet de ratification sont des textes qui s’imposent aux pays. Mais les questions électorales relèvent de la loi interne.
« Il y a un protocole de la CEDEAO qui prescrit la bonne manière d’organiser les élections. Le Mali n’a jamais dérogé à cela. Il y a des choses qui sont obligatoires et d’autres facultatives. Le Mali vit un moment exceptionnel », a expliqué le Ministre.
Sur les bruits autour de la révision constitutionnelle, le Ministre Coulibaly a fait comprendre que celle-ci était en projet depuis, au moins, 17 ans ; mais, sans aboutir. «Faisons en sorte que celui qui vote le ‘‘Non’’ le fasse librement et celui qui vote le ‘‘Oui’’ le face également sans être empêché », a vivement conseillé l’ancien Ministre de la Défense et des Anciens Combattants.
Par ailleurs, abordant la question sécuritaire, le Ministre a dit que les grands axes sont en train d’être surveillés, couplés des actions de proximité de la police. «Nous travaillons pour que les résultats viennent, ils viennent petit à petit. Nous sommes en train de construire un système, beaucoup de Policiers et Gendarmes sont recrutés », a-t-il rassuré.
Lors des échanges, le Ministre Tiéman Hubert Coulibaly a donné son point de vue pour que d’ici à une semaine, non seulement un document de thématiques et un chronogramme de travail s’étendant jusqu’au mois de décembre soient prêts, il a souhaité que soit définie la périodicité dans laquelle ce cadre va se réunir et les objectifs à atteindre ensemble pour les cinq ou six prochains mois. Les échanges entre les deux parties ont été au pas de charge.
Il faut signaler que cette initiative vient en prélude aux échéances électorales générales et référendaires.
Cyril ADOHOUN