Les 24 et 25 mars prochains, plus de 300 délégués des différents comités nationaux et internationaux du Collectif pour la Défense de la République (CDR), se concerteront à Bamako au carrefour des jeunes. L’objectif du rassemblement est de concevoir ensemble un manifeste pour le collectif qui sera soumis à la classe politique nationale.
En prélude à cette rencontre, le porte-étendard du CDR, Mohamed Youssouf BATHILY dit Ras Bath, a animé une conférence de presse ce mercredi 21 mars à la maison de la presse.
Pour cette occasion, il a indiqué que ”Le but de la concertation populaire, que certains appellent congrès, est de renverser l’ordre traditionnel des choses. Au Mali, la politique appliquée par le Président de la République devrait être celle conçue par la base. Mais, aucun programme jusque-là n’a été conçu avec ou par le peuple…Nous n’allons plus suivre un programme dont nous n’avons pas pris part à sa conception. Nous revendiquons notre souveraineté et nous comptons l’exercer à travers un débat intellectuel qui consiste à se dire que : je n’attends pas de l’autre qu’il vienne me dire qui je suis. Moi-même, prenant conscience que je suis en âge de réfléchir, évalue ma propre situation, ma propre vie et à partir de mon résultat, je détermine qu’est-ce que je serai demain. Et comment je veux l’être ? Avec qui, je veux l’être.” Voilà l’information principale que le porte-parole du Collectif pour la Défense de la République, Ras Bath, a déclaré à l’assistance.
Pour atteindre cet objectif, il y a deux mois, le bureau central du CDR a adressé une correspondance à l’ensemble des comités nationaux et internationaux. Dans la correspondance, il a été demandé aux comités de recenser les différents problèmes quotidiens dont ils font face dans leurs localités respectives, à savoir : la qualité des services de la santé, de la sécurité, de l’accès à l’eau, de l’économie entre autres…
Après l’évaluation de la situation qui prévaut dans leurs localités, ”Chaque comité nous a fait parvenir un avis. Ce sont ces différents avis qui feront l’objet d’une analyse de la part des participants à la concertation populaire. Pour cela, des ateliers thématiques ont été dessinés par les experts. Les débats se feront en langue nationale Bambara. Et, le document final, qui en sortira, sera le manifeste du CDR”, a expliqué Ras Bath.
Après, il a déclaré ceci, “Le pays ne se construira plus sans nous, ça c’est fini. Maintenant, la principale question est de savoir, avec qui on va ? Sûrement, pas avec ceux qui disent : INCHALLAH, je le ferai ! On ne votera plus pour la simple personnalité du candidat, nous allons plutôt choisir celui qui pourrait mettre en œuvre l’offre politique du collectif”.
Sur un autre plan, selon le porte-étendard du CDR, la langue française constitue, aujourd’hui, le principal frein pour le peuple d’appréhender clairement les principes des concepts tels que : l’Etat, la démocratie…
Concernant ce sujet, Ras Bath dira que ”Le français est plus qu’un obstacle pour le peuple malien d’accéder à la conscience citoyenne qu’un instrument de formation. On a pris conscience que cet état de fait est très déterminant dans la démission ou l’absence du peuple. Et, cela explique la suprématie constante de l’exploitation et l’abus des intellos par rapport au reste de la population. Pour ramener le peuple à occuper sa place réelle, le CDR s’est donné comme mission d’expliquer ces concepts dans la langue nationale”.
Pour ce faire, sur le présidium, Ras Bath était accompagné par plusieurs autres porte-paroles du collectif. Comme Boubacar YALCOUYE, le DIRPUB du journal ”le Pays” ; les représentantS du CDR France entre autres…
A la fin de la conférence, les porte-paroles ont invité les membres à venir participer massivement aux deux jours de la première concertation populaire du CDR.
Sory Ibrahim TRAORE
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