Il est plus que jamais important pour les futures générations, pour l’avenir du pays, de mettre un frein à cette série de régimes dénués de tout sens du patriotisme, marionnettes de puissances et/ou intérêts extérieurs et/ou égoïstes. Le Mali a la chance d’avoir en son sein, encore certains pères et mères de son indépendance du joug de la colonisation.
Une concertation des forces progressistes avec ces illustres citoyens, témoins et acteurs de temps de dignité, de persévérance, d’esprit de sacrifices pour la nation, devrait se tenir afin de guider les électeurs dans leurs choix futurs. Il est important de souligner que les élections ne pourront jamais être libres et responsables au Mali tant que la majorité des votants ne comprendront pas les enjeux de leur participation et/ou prise de décision. C’est-à-dire tant que les électeurs ne seront pas suffisamment formés, informés, sensibilisés à ce système importé et imposé de soi-disant «démocratie».
C’est pourquoi la société doit trouver un moyen alternatif pour éclairer les électeurs le plus rapidement possible en attendant qu’un système de gouvernance soucieux de forger des citoyens éduqués, informés et responsables puisse être mis sur place. Une voie pourrait être l’adoption d’une proposition concertée de meilleur candidat aux présidentielles pour le Mali grâce à l’expérience et au bon sens de dignitaires respectés par tous dotés d’esprit patriotique, n’ayant jamais été impliqués dans des tissus de corruption ou toute autre bassesse aussi bien politique, financière que sociale.
Plus que jamais, le Mali a besoin de se faire guider par ceux qui étaient prêts à donner leur vie pour leur descendance. Afin que ne sévisse pas cette horde de prédateurs, malgré des années d’exercice abject de pouvoir intéressé, encore inassouvis, cannibales assoiffés du sang et de la sève de leurs propres concitoyens, bourreaux des fils et filles de ce pays, entraves à un Mali enfin indépendant, digne et respecté de tous, la nécessité de mobiliser tous ceux qui veulent que les fils et filles de ce pays puissent vivre décemment dans un pays qu’ils et elles pourront enfin appeler leur patrie sans aucune ambiguïté, devient une urgence. Cette phase sombre de l’histoire du Mali ne doit plus se répéter.
Plus jamais le peuple Malien ne doit être dirigé par des individus qui ne veulent ni ne peuvent considérer l’intérêt général comme ultime priorité. Le peuple a droit à un projet de société dans lequel personne ne se trouve réduit à la mendicité, personne ne se trouve soumis à une injustice sociale quelle qu’elle soit. Chaque citoyen malien a le droit d’avoir accès à de l’eau potable et à une alimentation variée et suffisante. Le système de santé à établir doit être en mesure de prendre en charge toutes les maladies et autres handicaps courants en matière de santé.
Aucun individu ne doit continuer à vivre dans des habitats insalubres. Des chantiers géants de construction de logements pour tous ceux qui ne peuvent s’en offrir devraient être mis en œuvre sur la base des techniques architecturales traditionnelles adaptées à nos conditions climatiques (en expansion au Burkina Faso). Des systèmes d’évacuation des eaux ménagères usées devraient être initiés.
Des normes de construction devraient être imposées et ou adoptées comme alternatives à une lutte illusoire (actuellement en pratique) contre les maladies liées au manque de système d’assainissement (paludisme, maladies diarrhéiques, etc.). Un système éducatif soucieux d’éduquer, de former et non d’imiter allègrement les systèmes extérieurs devrait être adopté avec des formateurs et enseignants bien formés, des espaces d’éducation et de formation dignes de ce nom, équipés et aménagés pour recevoir des jeunes gens en quête de savoir et d’épanouissement.
L’agriculture ne devrait pas se limiter qu’à la production, mais aussi à la transformation des produits surtout dans ce pays qui ne connait qu’une seule saison des pluies. Les subventions au secteur agro-pastoral et piscicole devraient être plus conséquentes. Le pays devrait se doter à nouveau d’industries surtout pour la transformation du coton dont la production est très importante au Mali. Il y a une quantité de travail à faire dans l’urgence et c’est plus la volonté politique que la capacité financière qui a manqué depuis de longues années. Le potentiel humain mobilisable sur le plan national est insuffisant pour faire tout ce qu’il y a à œuvrer au Mali. Avec une bonne équipe dirigeante, le Mali aurait même à importer des ressources humaines pour l’appuyer dans toutes ses réalisations potentielles.
Quant au nord du Mali, pourquoi ne pas le coloniser afin d’éviter qu’il soit le repaire de réseaux informels et illégaux’ Ce ne sont pas les projets qui manquent: espaces touristiques, aménagements hydro-agricoles, etc.
Ceci pour dire que le changement doit être radical et que c’est aux intellectuels maliens et aux non intellectuels bien avisés, de se reprendre en main avec l’aide de nos chers pères et mères et autres notabilités auxquels le Mali est très cher et qui savent que les citoyens sont les organes d’un même corps, pour sensibiliser le reste de la population au meilleur choix électoral à faire.
Pour que le Mali redevienne digne, prospère et occupe la place qu’il mérite sur la scène africaine et dans le monde.
Fadimata HAIDARA
Enfin,un beau texte de reflexion.
Merci Mme Haïdara de montrer que certains journalistes savent sortir des histoires de café du commerce ou de grins.
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