Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Haoua (Alliances et sororité des défenseurs des droits des femmes pour la défense et la promotion des droits des femmes au Mali et en Algérie), l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), en partenariat avec le Comité International pour le Développement des Peuples(CISP) et WILDAF, a animé le mardi 17 décembre, à la Faculté des Sciences Administratives et Politiques(FSAP), une causerie débat sur le concept genre, genre et discrimination. Ce projet financé par l’Union Européenne concerne les écoles de santé et les universités.
Dans son intervention, le secrétaire aux affaires juridiques et judiciaires de l’AMDH, Bréhima Konaté, a souligné que le choix du mois de décembre pour la tenue de cette causerie n’est pas fortuit. Car, dira-t-il, le 25 novembre dernier fut le lancement officiel des 16 jours d’activisme pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles dans le monde.
Selon lui, ces journées se sont clôturées le 10 décembre par la commémoration de la déclaration universelle des droits de l’homme, tenue cette année sous le thème « les jeunes s’engagent pour les droits de l’homme ».
D’après lui, il y a de cela quelques années l’AMDH a intégré l’approche genre dans ses projets de société. « À travers ses activités elle consacre plusieurs projets à la sensibilisation, à la participation et à la lutte contre les discriminations et les violences basées sur le genre »a-t-il déclaré.
En plus, il dira que c’est dans cette optique que l’AMDH a noué un partenariat avec le Comité International pour le Développement des Peuples pour la mise en œuvre au Mali du projet HAOUA.
A travers ce genre de rencontre, signale-t-il, l’AMDH veut affronter l’urgence du changement social en contribuant à l’émergence d’une société dans laquelle, le droit de vivre en dehors de toutes formes de discrimination devient une réalité.
Pour sa part, la coordinatrice générale de HAOUA, Aïcha Maïga, dira que, le projet vise à promouvoir l’engagement des défenseuses des droits des femmes dans leur combat au quotidien. « Aujourd’hui on est là pour sensibiliser sur la thématique Genre et les discriminations » a-t-elle déclaré.
Selon la coordinatrice Maïga, la violence à l’égard des femmes est un mal qui afflige jusqu’à l’échelle universelle. De ce fait, elle a soutenu, qu’il est donc nécessaire de rassembler des forces pour surmonter les logiques, qui considèrent que certains comportements, comme la pratique des mutilations génitales féminines ou des mariages précoces sont ordinaires, uniquement parce qu’elles sont présentes dans la société et la culture locale.
Au cours de cette causerie, le débat a été animé sans tabou par Mariam Sanogo et Modibo Sogodogo, deux experts sur la question de concept genre, genre et discrimination, cela à travers une projection. Au sortir de cette rencontre, les participants ont témoigné de leur intérêt d’avoir participé à un tel débat sur le genre au Mali.
Par Jean Joseph Konaté