Décidément, la population de la commune VI doit prendre son mal en patience. Boubacar Keïta, devenu maire par un coup du hasard, est un homme de spectacle. Plus rien de concret n’a été entrepris par l’édile depuis son élections à la tête du conseil communal. La dilapidation des espaces publics et le coup de com sont pour lui des sports favoris. Pendant que Programme de développement social, économique et culturel dort dans ses tiroirs.
Le maire de la commune VI est un homme très particulier. A la tête de la collectivité depuis un an, Boubacar Keïta est un homme qui se soucie moins de sa population. En effet, après le lancement en grande pompe de l’opération de déguerpissement des passages des eaux, sans succès, le maire de la commune VI est encore revenu sur les écrans radars suite à une sortie hasardeuse pour, dit-il, chasser les vendeurs de médicaments de la rue.
Les initiatives sont bonnes, sauf que le maire ne s’est jamais inscrit dans la durée. Il est beaucoup plus intéressé par les actions d’éclat que les vraies préoccupations de la population de sa commune.
Ce qui fait aujourd’hui que Boubacar Keïta est une personnalité dont le comportement est peu enviable. De sales coups à décisions revanchardes et son goût prononcé pour les affaires foncières cristallisent aujourd’hui beaucoup de tensions dans la commune.
Pour bon de nombre d’habitants, il a mis en échec les acquis, notamment l’accès équitable à l’eau potable à travers les châteaux, l’assainissement, la restauration des fonds Adars pour l’appui aux écoles fondamentales et la régularisation de la situation foncière.
Il n’est pas à son premier coup de théâtre. La première forfaiture est intervenue en début août, lorsque M. Keïta a ignoré la loi sur la presse en fermant une radio de sa commune, sous le prétexte fallacieux de préserver la cohésion sociale. À travers une correspondance du maire, un colonel des forces armées, alors en service au gouvernorat de Bamako, a agi en violation des règles pour fermer cet organe de presse. Heureusement que les hommes en robe étaient en cessation de travail pour des raisons bien connues. Ce qui sauva le maire agité.
Alors que l’opinion garde toujours ce mauvais souvenir, il est encore réapparu, en prenant une autre décision numéro 15, portant délégation de signature. Dans ladite décision, l’édile autorise les conseillers Ouassa Samaké, Fatimata Coulibaly, Bakary Dembélé, Lassana Coulibaly, Fodé Traoré, Abdoul Aziz Haïdara, Boubacar Coulibaly et Fatoumata Traoré à exercer les fonctions d’officier d’état civil par délégation de signature dans les centres secondaires de Magnambougou, Niamakoro, Faladiè-Banakabougou, Sénou, Niamakoro-Koko, Dianéguela, Missabougou et Yirimadio Logements sociaux.
De Sénou à Magnambougou, en passant par Niamakoro, la population continue de dénoncer ce règlement de compte.
Alors que la population espérait sur la mise en œuvre du Programme de développement social, économique et culturel en vue de lancer des chantiers de développement en faveur des communautés, Boubacar Keïta fait le cirque. Le PDSEC, après que le maire a pris à témoigne les communautés pour sa mise en œuvre, n’est plus d’actualité. Les écrans de télévision et les espaces radiophoniques intéressent plus l’élu pour faire le buzz.
A l’heure des comptes, pourra-t-il espérer sur le nouvellement de la confiance de ses mandants? A l’allure à laquelle vont les choses, rien n’est moins sûr. A suivre !
Zan Diarra