Commune VI du district de Bamako : La population s’oppose au remplacement du maire secondaire de Niamakoro

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photo archives à titre illustratif

Le vendredi 7 septembre 2018, la société civile de  Niamakoro a organisé un sit-in  devant le centre d’état civil de Niamakoro couplé à une marche pacifique  (centre –marché de Niamako-centre d’état civil). L’objectif de leur colère, s’opposer à la décision « hasardeuse » du Maire de la Commune VI de Bamako, Boubacar Kéita de relever  le Maire secondaire  de Niamakoro, Amadou Samaké, sans explication. Leurs colères  étaient visibles sur les pancartes comme : « respectez nos choix », « on veut notre maire Amadou Samaké», « la population de Niamakoro dit non à l’injustice », « On ne veut pas de changement  de Maire », « Ne touchez pas à Amadou Samaké ».

Cette marche  de contestation  des  populations de Niamakoro fait suite à l’arrêté n°0015/M.CVI-DB du  31 août 2018 portant  délégation  de signataire, pour relever  certains maires secondaires de la Commune VI dont les Maires de Niamako (Amadou Samaké), de Magnambougou (Moussa Traoré), de Dianéguela (Alou Tamboura), de Banankabougou (Moustaph Fomba)), de Sénou (Alou Danfaga), de Missabougou (Amadou Touré). Ils sont remplacés dans l’article dudit arrêt en ces termes par le Maire Boubacar Kéita : « les membres du conseil communal de la CVI du District de Bamako dont les noms suivent, sont autorisés à exercer les fonctions d’officier d’état civil par délégation de signature dans les différents centres secondaires d’état civil de ladite commune comme ci-dessous indiqué : centre de Magnambougou (Oussa Samaké) , centre de Yirimadio (Mamadou Coulibaly), centre de Niamakoro (Fatimata Coulibaly), centre de Faladiè Banankabougou (Bakary Dembélé), centre de Sénou (Lassana Coulibaly), centre de Niamakoro Kôlô (Fodé Traoré), centre de Missabougou (Boubacar Coulibaly), centre de Dianéguela (Abdoul Aziz Haidara), centre de Yirimadio Logements sociaux (Fatouamata Traoré). L’article 2 indique que le 4ème  adjoint au Maire, le secrétaire général sont chargés chacun en ce qui le concerne de l’exécution du présent arrêté qui sera enregistré et publié partout où besoin sera.  Et l’article 3 indique que le présent arrêté qui abroge toutes dispositions antérieures contraires prend effet à partir de sa date de signature.

Et le 5 septembre 2018, en application de l’arrêté n°0015/MCVI-DB  du 31 août 2018, portant délégation de signature, le 4ème adjoint au Maire (Adama Doumbia)  indique dans le courrier n°0345/MCVI-DB  à l’endroit des maires secondaires relevés de leurs fonctions , « j’ai l’honneur de vous informer qu’il sera procédé à la passation de service entre vous maires délégués sortant et les maires délégués rentrant le vendredi 7 septembre 2018 dans vos centres respectifs. »

Les populations de Niamakoro se disent étonnés, surpris, dépassés par une telle décision, mesure à l’endroit de leur maire qui est un travailleur. «Nous ne connaissons pas les raisons qui ont amené le Maire de la Commune Boubacar Kéita actuellement parti en France pour fuir des conséquence de cette mesure impopulaire. Notre Maire travail bien, il est un travailleur, la population ne lui reproche rien, il a été élu par le peuple de Niamakoro notamment la jeunesse qui a estimé qu’Amadou Samaké est en contact avec sa population. Alors pourquoi le relever alors qu’il fait bine son boulot ? La société civile de Niamakoro demande de laisser leur Maire Amadou Samaké en paix. On ne nous imposera pas un maire qui n’est pas notre choix. Si on veut un nouveau Maire dans notre contrée, on le fera par les urnes et non de façon dictatoriale», a déclaré haut et fort  le jeune Ibrahim.

Approché par nos soins, le maire relevé Amadou Samaké  dit aussi ne pas connaitre les motifs de la décision du maire  de la Commune VI. « Je ne sais rien. Je suis comme vous. La lettre ne donne aucune explication ». Selon certaines indiscrétions, les raisons seraient politiques pour préparer les élections à venir en Commune VI pour le parti au pouvoir qui peine à mettre la main sur cette commune vaste.

Hadama B. Fofana

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