Commune V du district de Bamako : La jeunesse réclame le départ du maire Amadou Ouattara

0
Une vue des marcheurs

Hier, mercredi 20 février 2019, les jeunes ont, à travers un sit-in tenu devant la mairie de la commune V, fustigé la gestion calamiteuse du maire Amadou Ouattara. Ces jeunes mécontents lui reprochent d’avoir vendu une partie du terrain de Bacodjicoroni, une partie des  marchés  de Badalabougou et Sabalibougou. Par conséquent, ils exigent son départ sans condition de la mairie.

Ils sont venus des différents quartiers de la commune V du district de Bamako pour dénoncer la vente des terrains par le Maire Amadou Ouattara. Ces jeunes mécontents scandaient : « Ouattara voleur ! » ; « Mairie Zon (maire voleur) ! » ; «Ouattara dégage ! » ; «C’est nous qui t’avons élu et nous demandons ton départ ! » ; «Tu n’es plus notre maire à partir d’aujourd’hui ».  Les femmes du marché de Sabalibougou étaient nombreuses à ce sit-in. Elles s’opposent à la démolition de leur marché. « Que Ouattara laisse notre marché ! » ; «Celui qui touche à ce marché touche également à notre vie. Qu’il démissionne de la mairie, nous ne voulons plus de lui ! »,réclament-elles. Les raisons de la colère des manifestants sont claires : ils reprochent au maire Ouattara d’avoir vendu une partie du terrain   de football de Bacodjicoroni, une partie des marchés de Sabalibougou et Badalabougou, …

« Les femmes sont là aujourd’hui en grand nombre, les jeunes sont là .Nous demandons une seule chose : la démission du maire. Démissionnez M. le maire, nous ne voulons plus de vous », a introduit M. Tounkara, apparemment très remonté contre  cette mauvaise gestion du maire Amadou  Ouattara. Pour lui,  leur doléance, c’est le départ sans condition du maire qui leur a déçu par sa mauvaise gouvernance.

Quant à Moussa Yoro Diallo, il ne mâche pas  ses mots. Il dénonce avec la dernière rigueur la  mauvaise gouvernance du maire Amadou Ouattara. « Nous voulons dire  au maire qu’il est malhonnête. Nous voulons dire qu’il est indigne. Nous voulons dire qu’il est carrant », attribue-t-il ces  qualificatifs à Amadou Ouattara. À l’en croire, le maire a essayé d’annuler une décision du conseil communal, chose qu’il ne peut pas faire. «Nous disons que le maire est trop petit pour annuler une décision du conseil communal », a –t- il dit haut et fort. M. Diallo affirme que  la jeunesse ne croisera plut ses bras face à cette pratique de l’élu communal de la commune V du district de Bamako : « Nous, les  jeunes  de la commune V avons pris notre responsabilité .Nous allons enseigner ce maire. Nous allons éduquer ce faux maire .Nous allons éduquer cet homme corrompu. Nous allons éduquer cet homme complexé, … »

Présent sur le lieu, l’imam Diallo s’oppose aussi à la vente d’une partie du terrain de Baco-djicoroni. « Le marché où  vendent nos femmes,  les terrains, lieux de divertissements de nos enfants, nous n’accepterons jamais qu’on les vende », crashe-t-il sa part de vérité. L’Imam est aussi favorable à la doléance des jeunes. « Ce que nous voulons aujourd’hui, c’est le départ du maire Amadou Ouattara. Nous ne voulons plus de lui. On en a marre des rencontres inutiles », réclame-t-il.

« On n’acceptera pas la vente de notre marché. Dites à Ouattara que nous aimons ce marché comme ça. Sauf s’il nous tue, sinon on ne quitte pas le marché de Sabalibougou », a déclaré Fanta Traoré, commerçante au marché de Sabalibougou. Elle se plaint aussi de l’annonce par la mairie de l’augmentation des taxes : « Nous ne paierons pas 200 f pour les taxes. Il faut que cela soit clair », dit-elle avant de demander le départ du maire Ouattara.

Quant à Idrissa Berthé dit Badri, il précise qu’ils ne sont pas contre la personne du maire, mais son  mauvais système de gestion. « Parlant du terrain de baco-djicoroni, ce qui a été dit dans le contrat n’a pas été respecté. Dans le contrat, on a parlé des magasins démontables, mais ils sont en train de construire des magasins en dur. Nous ne sommes pas d’accord avec ce système », laisse-t-il entendre. Selon ce jeune leader, le maire Ouattara prend des décisions unilatérales. « On ne va jamais le laisser faire cette fois-ci », dit-il d’un ton inhabituel.

Il faut noter que ces jeunes ont élaboré un document qu’ils affirment avoir envoyé au gouvernorat du district de Bamako, à l’Office centrale de lutte contre les enrichissements illicites, …Aussi plus de 2000 jeunes ont signé la pétition pour le départ du maire Amadou Ouattara.

BoureimaGuindo

Commentaires via Facebook :