La gestion d’ordures à Bamako est un problème qui dépasse tout le monde, les autorités municipales, administratives et même les populations. Les dépôts d’ordures anarchiques sont un peu par tout, et en Commune V il y en a un qui dépasse toute imagination, non pas par la grandeur du tas d’ordures, mais à cause de son emplacement, sur le rivage du fleuve à Torokorobougou.
Le problème commun à toutes les communes du district de Bamako est et reste la gestion des ordures ménagères. Les dépôts d’ordures se créent un peu partout par manque de site approprié. En Commune V, des populations n’ont trouvé mieux que la rive du fleuve, à Torokorobougou, pour créer le leur. Un fait qui, en plus des ordures emportées par les eaux de pluie, contribue à l’insalubrité du fleuve.
Ce dépôt d’ordures anarchique s’impose entre la verdure de la plage et l’étendue d’eau du fleuve en descendant le pont Fahd sur la rive droite. Ce dépôt, selon des maraîchers, est là depuis un bon moment et c’est les gens du quartier de Torokorobougou et du quartier-Mali qui viennent déposer, en pousse-pousse ou en charrette, leurs ordures sur le rivage.
Le phénomène est pour le moment arrêté à cause du cru d’eau du fleuve qui ne facilite pas l’accès à la zone. Même là encore, les habitués se permettent de se débarrasser de leurs charges un peu par tout avant d’atteindre le dépôt.
Un débarras d’ordures qui se crée petit à petit sans que les autorités municipales s’en aperçoivent. Ceci peut se comprendre, selon un riverain, par le fait que le lieu ne peut pas être à usage d’habitation.
Certes les autorités municipales n’ont pas bonne image à cause de leur désir incessant de vendre les terrains et de leur insouciance face à l’insalubrité de leurs communes, mais les populations aussi ont un grand rôle à jouer quant à la salubrité de leur commune.
Youssouf Coulibaly