Commune rurale de Ouenkoro : La hache de guerre enterrée !

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La date du 16 août 2019 sera désormais gravée dans la mémoire collective des populations de la commune rurale de Ouenkoro à la faveur de la signature d’un accord de paix entre les communautés Peulhs et Dogons qui se regardaient en chien de faïence et qui se battaient à mort depuis l’avènement de la crise sécuritaire dans le centre du pays. Ce retour à la normale est le fruit de la bonne démarche entamée par l’actuel Premier ministre depuis sa nomination en Avril dernier.

C’est en 2015 que la commune rurale de Ouenkoro a réellement senti la crise sécuritaire qui sévissait au centre du pays avec l’assassinat d’un gendarme en la personne de Issa Traoré suivi des saccage du domicile du sous-préfet avec deux motos emportés et du poste douanier. Mais il a fallu attendre 2017 pour voir la crise s’enliser et qui a vu une guerre sans merci entre les deux communautés majoritaires à savoir les Peulhs et les Dogons sous la couverture des chasseurs avec son lot d’attaques meurtrières presque tous les jours. D’ailleurs l’ancien premier ministre, Soumeylou Boubeye Maiga avait été pointé du doigt d’avoir armé et financé les chasseurs Dogons pour combattre les Peulhs considérés comme étant les partisans d’Amadou Kouffa donc des terroristes. Aujourd’hui les faits semblent donner raison aux détracteurs de l’ancien premier ministre car depuis l’arrivée du Dr Boubou Cissé en Avril dernier et grâce à sa bonne démarche, les attaques ont presque cessé dans la commune rurale et cela depuis les attaques perpétrées dans les villages de Saran, Bidi et Sankoro en juillet dernier. Ce retour à la normale s’explique aussi par le déploiement d’un contingent de FAMAS dans le chef-lieu de la commune rurale qui a permis le retour de plusieurs habitants suite aux attaques des trois villages cités plus haut.  C’est fort de cela, avec l’appui du gouvernement malien, qu’une rencontre de réconciliation a pu être organisée entre les deux communautés en conflit depuis plus de deux ans sous l’égide de l’ADESBA et de l’ONG HD. Ainsi après avoir rencontré les deux communautés jusqu’à dans leurs localités respectives, un accord de paix fut signé à Ouenkoro en présence des leaders des deux communautés le 16 août dernier à savoir Mani Garango, porte-parole des dogons et Djibril Sankaré, porte-parole des peulhs  dans la plus grande ferveur. Après avoir regretté leurs actes d’horreur causés de part et d’autre, les deux protagonistes se sont serrés les mains et ont promis d’œuvrer ensemble à recouvrer la paix avant de se demander pardon. Du coup c’est la hache de guerre qui se voit enterrer désormais à travers toute la commune rurale de Ouenkoro pour le bonheur de l’ensemble des communautés. Les deux leaders de ces deux communautés se sont engagés aussi à tout mettre en œuvre pour retrouver les deux personnes enlevées le 21 juin dernier à savoir Moussa Dembélé, 3e adjoint au maire et Maurice Ouédraogo, commerçant de son état.  Notons que la commune rurale est composée de 22 villages et de plusieurs hameaux.

Sadou Bocoum

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