C’est la liste UM-RDA conduite par Moussa Camara qui est arrivée en tête avec 67% des voix lors des élections communales du 20 novembre 2016, dans la Commune rurale du Mandé. Une élection qui, par la suite, a été annulée par la section administrative de la Cour suprême dans son arrêt du 16 mars 2017. Cette annulation a provoqué une tension socio-politique dans la commune du Mandé. C’est fort de ce constat que les chefs de villages, l’IMAMA et le groupement des leaders spirituels musulmans du Mandé ont, à travers une pétition, sollicité le président de la République IBK pour le maintien de l’actuel maire Moussa Camara et ses conseillers.
Cette pétition avec ampliation aux ministres de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et la fiscalité, de la Sécurité, de la Justice ; au gouverneur de la région de Koulikoro, au préfet de Kati, au Sous-préfet de Kalaban-Coro, au Secrétaire général de la mairie de la commune du mandé a été adressée le lundi 11 septembre 2017 à la Présidence de la République. Dans cette pétition, 23 chefs de villages sur un total de 25 et les leaders religieux sollicitent une intervention du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, pour mettre un terme à la tension socio-politique qui règne dans la commune rurale du Mandé suite à l’annulation tardive et incompréhensive des élections communales par la Cour suprême. « Le départ de l’actuel maire Moussa Camara et ses conseillers de la Mairie est perçu par la population comme un grand retard et une terrible déception à la commune », ont –t-il expliqué dans la pétition. Avant d’indiquer : « Vu le manque de la communication et le retard mis par la préfecture d’agir sur l’affaire d’annulation des élections ; vu les expériences vécues par la population avec les anciens maires et délégation spéciale ; vu que l’idée du maintien de l’actuel maire à la Mairie est largement partagée par la population, compte tenu des inconvénients du retour de l’ancien maire ou de l’autorité intérimaire, en tant que notables de la commune nous demandons de laisser le nouveau maire, Moussa Camara, et ses conseillers d’exercer pleinement leur fonction administrative pour la préservation de la stabilité et de la paix dans la commune ».
Contestation d’une annulation sous forte dose de magouille
L’annulation des élections Communales du 20 novembre 2016 dans la circonscription électorale de la commune rurale du Mandé qui, fait suite à la plainte des partis PIDS/ASMA et CAVE contre la préfecture au tribunal pour l’oubli de leurs specimens lors des campagnes électorale, a frustré la majorité des populations. Pour preuve, elles ont manifesté à travers une marche giganteste le 16 août 2017 contre l’installation des autorités intérimaires à la tête de leur Mairie. Leurs slogans : «Non à l’annulation des actes posés par le Maire», «Non à une annulation sous forte dose de manigance et de magouille”. A travers cette marche pacifique, les marcheurs ont également demandé à ce que la préfecture laisse les actuels dirigeants de la Mairie de jouer pleinement leur rôle et ne souhaitent pas l’installation d’autorités intérimaires à la tête de leur Mairie. Ils sont allés plus loin lors de cette marche en exigeant « le retrait pur et simple de la décision d’annulation de l’élection du 20 novembre 2016 dans la Commune du Mandé ».
Selon l’avis de nombreux observateurs, l’annulation tardive des élections est une manigance de la préfecture qui veut coûte que coûte faire revenir l’ancien maire, Mamourou Keita alias Mamourouba à la tête de la Mairie. Un homme à la moralité douteuse vomi par la population à cause de sa gestion catastrophique de la commune. Une mauvaise gestion qui a fini par rattraper Mamourouba qui a été interpellé le 07 septembre 2017 par le tribunal de première instance de la commune IV et immédiatement placé sous mandat de dépôt pour spéculation foncière. Son arrestation a été salué par la majorité des populations du Mandé; puisque l’homme est connu pour être un veritable speculateur foncier.
En tout cas force est de reconnaitre que depuis l’annulation des résultats des élections communales et l’avortement de la mise en place des autorités intérimaires; c’est le nouveau bureau communal sous la houlette du maire Moussa Camara qui est en train de travailler d’arache-pied pour le développement de la commune rurale du Mandé. En un laps de temps, Moussa Camara et ses conseillers ont enclenché la modernisation et le développement de la commune rurale du Mandé. C’est pour ne pas freiner ce train du renouveau et du bonheur des Mandekas que les chefs des villages et les leaders religieux ont sollicité le président de la République IBK à travers une pétition pour le maintien de l’actuel maire Moussa Camara et ses conseillers. Le Mandé Massa IBK repondra-t-il favorablement à la solicitation des Mandekas?
Affaire à suivre.
Aliou Agmour
“…vu que l’idée du maintien de l’actuel maire à la Mairie est largement partagée par la population…”
Quelle est cette population qui partage largement le maintien du maire actuel de la commune du Mandé ? Monsieur le journaliste alimentaire, nous, nous sommes de la commune et n’avons pas connaissance d’une quelconque action de grande envergure ayant montré et certifié que le maire actuel est soutenu par une large population. Il y a une falsification de la vérité et de la réalité au profit seul de ceux-là à qui la Cour Suprême, dans sa souveraineté, a demandé tout simplement de dégager les lieux et de se préparer à une nouvelle élection. Ce n’est pas la marche du 16 août dernier qui prouve que l’équipe de Camara est soutenue. Sous tous les cieux, la procédure pour amener les gens à sortir et à marcher pour une cause quelle qu’elle soit est connue. Si, comme vous le dites, l’actuel maire est soutenu par une large population, c’est très simple, vous et votre bailleur préparez-vous à aller aux élections avec cette large population car vous avez toutes les cartes et chances de les gagner. En effet, un politicien qui a du monde acquit à sa cause ne doit pas avoir peur d’aller à une élection fut-elle reprise « n » fois.
“…le nouveau bureau communal sous la houlette du maire Moussa Camara est en train de travailler d’arrache-pied pour le développement de la commune rurale du Mandé. En un laps de temps, Moussa Camara et ses conseillers ont enclenché la modernisation et le développement de la commune rurale du Mandé…”
Très étonné d’une telle affirmation ! Moussa Camara et compagnie peuvent-ils chiffrer avec preuves à l’appui cet enclenchement de la modernisation et du développement de la Commune ? C’est quand bien même curieux d’entendre de telles grosses affirmations difficilement vérifiables tant quantitativement que qualitativement sur le terrain.
Il serait bon d’étaler aux yeux du monde plutôt les réalisations de l’équipe communale actuelle que d’égrener de pseudo mirages affirmatifs qui n’avancent en rien dans le combat pour se maintenir à la tête de la commune après une décision de l’autorité. Ce n’est pas une bénédiction d’un Chef de village ou d’un Chef religieux dont la plupart sont corrompus et encore moins une bénédiction du Patron Président de la République en mal de notoriété et de crédibilité qui déboulonnera une situation communale créée par la faute de gens assoiffés de pouvoir et trompés par le flair de leur intérêt égoïste. Tant que de vrais hommes ne viendront pas aux commandes de cette commune, il n’y aura pas de stabilité et ne parlons pas de développement. Les vrais hommes sont ceux qui aiment et qui travaillent à faire avancer leur commune. Or tel n’est encore pas le cas.
Dans cette commune du Mandé, les équipes qui se sont succédées à sa tête depuis plus de dix ans aujourd’hui n’ont pratiquement rien fait pour le développement de la commune qui reste toujours pauvre et à la traîne de tout décollage économique, social et culturel. Chacune d’elles s’empresse de prendre la tête de la mairie pour le seul et unique dessein de s’adonner au jeu favori de la spéculation foncière. Car c’est là qu’elle puise sa manne financière, objet de rêves égoïstes. A l’approche de chaque élection communale, on se presse de distribuer 1000 ou 2000 fcfa pour acheter la conscience de gens qui n’ont malheureusement aucune conviction politique, d’entrer chez des notabilités qui vendent leur dignité pour 10 000 fcfa ou pour un sac de riz, de gratter certaines routes fréquentées occasionnant au passage des maladies comme la toux, les diarrhées liées à la poussière, de faire des promesses bidons (construction de maisons-foyers de jeunes, achat de quid ménagères pour les associations de femmes … Une fois aux commandes de la mairie, alors on se presse de prendre une deuxième voire une troisième femme ou de détourner les femmes d’autrui, de s’acheter un véhicule pour soi, pour sa femme, ses enfants, de narguer l’adversaire politique, d’acheter et de construire une nouvelle maison en un temps record ou d’achever une maison en chantier, de voyager en Europe. Bref, on oublie le développement de la commune. On cherche plutôt à se développer soi-même. Telle est la vie de toutes les équipes communales qui se sont succédées à la tête de cette commune depuis plus de dix ans. Ce qui fait qu’aujourd’hui, aucun indice de développement n’est quantifiable à l’échelle communale. Les mêmes personnes au poste de conseiller communal depuis des années sont prêts à tous y compris vendre leur propre dignité, perdre leurs amis, rester en brouille avec certains de leur parent, leur entourage immédiat pour leurs sales projets personnels. Ils n’ont aucun souci pour le développement des populations. C’est la raison pour laquelle, la population, surtout la jeunesse du Mandé doit ouvrir les yeux et sanctionner tous ces opportunistes.
Certes l’ancien maire Mamourouba et son équipe sont connus pour leurs funestes activités foncières qui leur ont permis de rêver grands et de tenter de revenir goguenards reprendre par tous les moyens les arènes de la commune. Malheureusement pour eux la désagréable et insupportable surprise leur a été réservée par la population qui leur a infligée une défaite cuisante et historique. En effet les premiers d’hier c’est-à-dire les Mamourouba et compagnie sont devenus les derniers d’aujourd’hui à en croire la liste des dernières élections communales. Ils n’ont toujours pas digéré leur défaite. Ils ne réalisent toujours pas qu’ils ont été battus malgré les moyens qu’ils ont mis dans leur campagne. Mais, ce qu’ils oublient, c’est que Dieu ne dort pas et que le mal qu’ils ont fait ne restera jamais impuni. Qu’ils ne se trompent pas et qu’ils sachent qu’à partir de maintenant commence une déchéance humaine qui ne s’arrêtera que lorsqu’ils auront restitué toutes les terres qu’ils ont volées.
Par ailleurs l’équipe en place aujourd’hui dirigée par Camara ne fera rien de différent à celle qu’elle succède c’est-à-dire celle de Mamourouba car sa nomenclature montre à suffisance qu’elle est incapable d’apporter le changement attendu. En effet elle est composée de gens connus. C’est des gens médiocres tant par leur capacité intellectuelle que par leur capacité d’anticipation et d’action. Leur mentalité et leur comportement peu orthodoxe dans la gestion des affaires publiques sont quasiment connus avant même qu’ils ne soient aux affaires. Qui ne connaît pas Camara ? Qui ne connaît pas Seydou Kéita, Hamidou Timbely et autres ? Ces gens tournent à la Mairie depuis des années. Qu’ont-ils fait concrètement pour la commune ? Même la route menant à leur propre domicile n’est pas aménagée. Ne parlons pas des conseillers d’autres formations politiques autres que l’UM-RDA qui gravitent autour cette équipe communale. C’est de la poubelle. Qu’est-ce que cette équipe communale qui cherche à s’agripper peut apporter de potable au développement de cette commune ? Le visage qu’elle montre depuis qu’elle est aux affaires il y a quelques mois n’est pas prometteur. Tout ce que nous autres population observons, c’est plutôt des guerres de personne entre conseillers, des agissements de positionnement par rapport aux intérêts personnels des conseillers, des initiatives d’escroquerie auprès de pauvres femmes commerçantes, de pauvres boutiquiers, de pauvres jeunes tentant des expériences économiques pour sortir du chômage. Grosso modo, la commune du Mandé n’a pas encore rencontré l’équipe dirigeante capable de la développer.
La jeunesse seule est capable de changer cette commune en mettant fin à la représentation de crocodiles déjà connus qui se succèdent à la tête de la gestion communale. Pour ce faire, ceux qui ont compris, c’est-à-dire les jeunes, qu’il faut un sursaut, doivent impérativement mettre en place des noyaux de groupements et entrer en profondeur dans les différentes communes du Mandé pour sensibiliser les autres jeunes des autres communes et les groupes de femmes. Il est enfin temps de mettre au garage les vieux briscards de la politique du Mandé avec leur complice de vieux pères de familles corrompus car c’est eux les obstacles au changement. Les jeunes et les femmes sont aujourd’hui les seuls capables d’apporter un changement et favoriser une amorce de développement économique de cette commune.
Wa Salam !
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