La mairie de la commune rurale du Mandé se trouve aujourd’hui dans un imbroglio total. Cela est dû à l’installation forcée de l’ancien maire, Mamourou Kéita alias Mamourouba par le ministre Boubacar Alpha Ba en lieu et place de Kélépily.
Rien ne bouge dans la mairie de la commune rurale du Mandé. Les activités sont au point mort. Après son installation par le lundi 3 février par le Préfet de Kati, Sadio Kéita accompagnée du Sous-préfet de Kalabancoro, Da Kéita, le processus de remplacement est resté sans suite.
La logique voudrait que le Préfet donne une suite à son travail en assistant au moins à la session inaugurale qui était prévue pour le vendredi 7 février. Il n’en a pas été ainsi, car si session il y a eu, ce fut entre les nouveaux locataires de la mairie.
Ce qui est bizarre dans cette affaire ubuesque, c’est que Mamourou et son équipe sont complètement bloqués. La passation n’étant pas faite entre lui et le Président sortant à cause de la bataille judiciaire auquel le processus de remplacement a donné lieu. S’il est vrai que le Président de l’Autorité intérimaire authentifie les papiers par sa signature, si celle-ci est en sa possession, il est obligé d’attendre la passation après que le contentieux est vidé.
De surcroît, l’ancien maire, Mamourou Kéita qui signe son retour ne semble pas bénéficier de la confiance si l’on s’en tient aux témoignages de la majorité de la population du Mandé de la banlieue bamakoise et du Mandé profond. Pour cause, la population de Samaya, qui a investi la rue pour la circonstance, l’aurait délogé n’eût été l’intervention du Commandant de Brigade de la gendarmerie de Oenzzindougou. Cette crise politique entretenue au Mandé risque de prendre une tournure dramatique, si on n’y prend pas garde.
Bazoumana KANE