Depuis un certain temps, nous constatons que le Mali enregistre des taux d’admission qui laissent perplexes d’une relève intellectuelle.
Si l’on place l’éducation au centre des préoccupations politique, associative, familiale et communautaire, il y aurait des conditions nécessaires au bon développement de celle-ci et les résultats seront satisfaisants. En effet, les assises se font pour aplanir les difficultés qu’on rencontre dans ce domaine crucial du développement, les discours des décideurs du système éducatif malien tournent autour de l’importance de l’éducation, l’affichant comme l’une des préoccupations majeure. Pourtant les taux d’admission aux différents examens montrent qu’il est impérieux de revoir le système éducatif malien sur presque tous les plans. Les résultats sont moins encourageants, les taux qui pataugent entre 20% et 30% depuis 2010 qui place le Mali derrière ses pays voisins qui frôlent la moitié des 100. L’échec est devenu habituel pour certains élèves maliens qui pitoyablement « tentent pour une autre fois » et qui s’attendent désespérément à tout.
Il existe à cet effet des causes additionnelles de ce problème notamment la baisse de niveau d’étude au Mali.
Dans les villes surtout à Bamako les écoles privées naissent sans cesse. Les écoles privées sont devenues une prédilection pour toute personne qui désir fructifier son capital, et non ceux qui ont le désir de participer à la hausse du niveau éducatif malien. Les enseignants de ces privées sont recrutés pour dispenser les cours, encadrer des apprenants, former l’élite malienne. Rares sont ceux qui ont accès aux recyclages, aux journées pédagogiques et formations. Le fonctionnement de ces écoles est laissé entièrement à la charge des promoteurs qui, se chargent de définir les modalités de fonctionnements internes, la rémunération du personnel enseignant. En fin d’année les apprenants de ces privées sont évalués à l’interne ou dans de différents examens. Cependant on note la baisse du niveau. Or offrir aux enfants une éducation de base et de qualité qui ne va pas les décevoir dans l’avenir devrait être la priorité. En effet l’Etat doit prôner un système et une rigueur pouvant les inciter à amorcer, accroitre et maintenir le niveau et le développement de l’éducation scolaire.
Une autre cause est celle relative au non implication fédérale des parents d’élèves dans le système éducatif. Le laisser-aller à la maison aux élèves qui sont laissés à leur propre conscience sans accompagnement rigoureux. Ce qui donne la voix libre à ceux-ci de faire comme bon leur semble, les sorties démesurées à l’approche des examens, des groupes de fête à la place des groupes de travaux. Les résultats sont décevants et inquiétants mais restent les fruits des travaux effectués, des travaux à revoir avec beaucoup d’attention et de rigueur.
Yawo Atiah