La Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) a animé une conférence de presse ce mardi 3 décembre à la maison de la presse. Pour informer l’opinion nationale et internationale du début de ces audiences publiques le dimanche 08 décembre 2019.
Dans le cadre de son mandat, la CVJR organise des audiences publiques où des témoignages de victimes sont écoutés. Ces audiences sont un moment d’expression où les victimes pourront s’exprimer sur les graves violations des droits de l’Homme qu’elles ont subies. Les audiences publiques de la CVJR sont une opportunité pour les citoyens d’apprendre des expériences des victimes, témoins et survivants de violence de masse et une occasion pour les victimes d’être reconnues dans leur dignité et soutenues dans leur processus de guérison.
Selon le président de la CVJR, Ousmane Oumar Sidibé, l’objectif premier des audiences publiques de la CVJR est la reconnaissance des victimes des violations graves des droits de l’Homme. À en citer de plus quelques objectifs de la CVJR : rendre aux victimes leur dignité et faciliter un début de guérison en reconnaissant publiquement ce qui leur est arrivé, promouvoir la reconnaissance nationale des victimes et l’intégration de leurs récits à la mémoire et à l’histoire nationale, utiliser l’information reçue comme un outil d’éducation et de sensibilisation afin de promouvoir le dialogue sur le passé et la réconciliation nationale et faire mieux connaître la CVJR.
La CVJR va organiser six (6) audiences qui sont réparties sur une (1) année. La première audience aura lieu le 8 décembre 2019 au CICB. Les audiences se tiendront de façon régulière et ne seront pas séparées de plus de 4-6 semaines. Pour la première audience publique, les témoignages des victimes seront portés sur les atteintes au droit à la liberté comme les arrestations et détentions arbitraires, enlèvements, séquestrations et enrôlements forcés. Les autres audiences sont envisagées dans le premier trimestre de l’année 2020. Elles seront portées sur les particularités des violations commises contre deux (2) groupes spécifiques : une sur les femmes et les victimes de violence sexuelle, et l’autre sur les enfants.
À noter que chaque audience durera une journée de 9h à 17h.
Aminata SANOU
Stagiaire