Commission Vérité, Justice et Réconciliation : 10 femmes et 2 enfants victimes de violences sexuelles et de conflits témoigneront ce Samedi à la 5ème audience publique

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Cette annonce a été faite ce jeudi 09 Juin 2022 à la maison de la presse par le président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) M Ousmane Oumarou SIDIBE au cours d’une Conférence de Presse en prélude à la cinquième audience publique. Ladite audience aura lieu le 11 Juin 2022 au Centre Internationale de Conférence de Bamako (CICB) et portera sur le thème suivant “Femmes victimes de violences sexuelles et enfants victimes de conflits.”

En premier lieu, il a d’abord fait le récapitulatif des quatre audiences publiques passées et a annoncé que 12 victimes vont témoigner pendant cette cinquième audience dont 10 femmes et 2 enfants.

Aux dires du Président de la CVJR, La sélection des participants à cette audience se fait selon le principe des « cas emblématiques » définis dans la stratégie de recherche de la CVJR. Elle s’effectue toujours sur une base volontaire.  Toutefois, conformément à son mandat, la CVJR peut inviter toute personne ou organisation dont elle estime que le témoignage peut être utile dans le cadre de son travail, conformément à l’article 15 du décret n°08-84. Cette disposition inclue aussi les fonctionnaires de l’État lors des audiences institutionnelles. Dans ce même cadre, et dans l’exercice de ses pouvoirs, la Commission peut demander à toute personne, institution ou organisation de lui fournir les documents, preuves ou informations dont elle a besoin, conformément à l’article 15 du décret n°08-84. La Commission peut demander l’assistance des forces de sécurité, y compris de la police et de la justice, pour assurer la sécurité des audiences publiques, en particulier des témoins et des victimes auditionnées. Au total 28677 dépositions ont été faites sur les cas de violences sexuelles basées sur le genre (VSBG) et les enfants victimes de conflits donc 17000 Femmes ayant déposées et 760 enfants et  hommes.

Dans les contextes de conflits armés, le viol est souvent utilisé comme arme de guerre pour soumettre et terroriser la population. Il peut s’agir d’une stratégie visant à détruire ou humilier une communauté, une tribu, une ethnie. Ces viols s’accompagnent souvent de violences aggravantes (viol avec objets, viol collectif, viol et mutilation des parties génitales etc.).

Les conséquences des violences sexuelles sur les femmes. 

Les enfants aussi connaissent des graves atteintes à leurs droits à la santé et à l’éducation, à cause de la destruction des hôpitaux et écoles à la suite des bombardements ou en raison de la fermeture d’écoles. Cette déscolarisation entraîne un risque élevé de mariage précoce pour les jeunes filles, de travail forcé et surtout d’enrôlement des enfants dans les groupes et forces armés. Une des conséquences des conflits est aussi la naissance d’enfants issus du viol. Ces enfants sont souvent privés de leur droit à une identité (à un nom) et font l’objet de stigmatisation de la part de la société et même des membres de leur famille. Ce problème d’identité et la crise existentielle que ces enfants vivent, impacte sur leur futur et font tomber plusieurs d’entre eux dans la dépression et la violence.

Pour clôturer la séance, Monsieur SIDIBE a remercié les médias pour leur présence et a également remercié spécialement les partenaires qui accompagnent la CVJR tout au long de son travail et particulièrement pendant les audiences publiques. Il s’agit notamment de Avocats sans frontières Canada, la GIZ à travers Ambassade d’Allemagne au Mali, la Mission des Nations Unies au Mali – MINUSMA, ONU Femmes Mali, UNICEF Mali.

Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net

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