Les travaux de la 11ème session ordinaire de la Commission Nationale d’Etablissement des Listes d’Aptitude (CENELA) pour les enseignants chercheurs se sont ouverts, le 10 avril 2018, dans la salle de conférence du Rectorat de l’Université des Sciences Politiques de Bamako (USJPB), sous la présidence de la représentante du Ministre de l’enseignement supérieure et de la recherche scientifique, Pr Diarra Haby Sanou. Pour cette 11ème session ordinaire qui dure trois jours, 63 dossiers et 2 réclamations sont à examiner par les membres des comités techniques spécialisés (CTS). Les candidats ont postulé pour leur inscription sur la liste d’aptitude aux fonctions d’enseignant de rang magistral.
L’enseignement supérieure est confronté, dit le directeur général de l’enseignement supérieur, Pr Abdoulaye Salim Cissé, à des difficultés complexes, multiformes datant de plusieurs années et dont les solutions sont attendues tous les jours à venir dans la perspective de l’amélioration du système. L’un des défis majeurs à relever pour nous, dit le Pr Abdoulaye Salim Cissé, est l’insuffisance du corps enseignant, notamment, les enseignants de rang magistral pour permettre un meilleur encadrement des étudiants en surnombre dans nos institutions d’enseignement supérieur. La promotion des enseignants-chercheurs par la voie nationale à côté de celle du CAMES, ajoute le DG de l’Enseignement Supérieur, est certainement l’une des solutions pour pallier cette insuffisance. Cette session du CNELA se tient pour combler ce vide. Lors de cette 11ème session ordinaire qui dure trois jours, dit le Pr Abdoulaye S. Cissé, 63 dossiers plus 2 réclamations seront examinés par les membres des comités techniques spécialisés (CTS). Tous les candidats, indique le Pr A. S. Cissé, ont postulé pour leur inscription sur la liste d’aptitude aux fonctions d’enseignant de rang magistral. «La tenue régulière des sessions de la CNELA, le nombre d’enseignants inscrits sur les différentes listes et l’engouement des enseignants pour cette voie nationale sont autant de facteurs qui nous invitent tous à persévérer pour la consolidation de cette voie, mais aussi et surtout à la faire évoluer progressivement vers les standards internationaux. C’est un impératif pour la qualité de notre système d’enseignement supérieur et de la recherche. Nous y sommes obligés, surtout que depuis le 27 septembre 2017, l’ordonnance portant statut des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur et de la recherche qui stipule que : « les enseignants-chercheurs participent à la production du savoir et à la transmission dans le cadre de la recherche scientifique et des formations initiales et continues. Ils assurent l’encadrement, le conseil et l’orientation des étudiants. Ils participent aux jurys d’examen et de concours » », a déclaré le Pr A. S. Cissé.
Le Pr Diarra Haby Sanou a rappelé que l’enseignement supérieur a besoin de l’implication de tous les acteurs, pour être plus efficace et plus compétitif. Il a invité les enseignants chercheurs et les étudiants, à poser désormais des actes qui conduisent à la sérénité sur les campus et au bon déroulement des activités pédagogiques. Pour finir, elle a rassuré le soutien total du gouvernement pour l’amélioration des conditions de travail des enseignants et des étudiants.
Cette 11ème session ordinaire du CNELA est organisée par la Direction Générale de l’Enseignement Supérieure contrairement aux précédentes qui avaient été organisées par les différents rectorats des Universités.
Hadama B. Fofana
Nous demandons surtout à Monsieur le Directeur National de l’Enseignement Supérieur de prendre toutes ses responsabilités pour éviter les retards dans la prises des arrêtés de nomination aux postes demandés. La 10ème session, c’est à dire la dernière a pris tellement de retard que des agents qui devaient accéder au grade de maîtres de conférence ont été admis à la retraite avant la signature de l’arrêté les concernant, ce qui est une première dans l’histoire de la CNELA. Nous ne sommes plus en sécurité depuis que la Direction de l’enseignement supérieur a été responsabilisée pour ces sessions. Ce retard dans l’avancement de certains professeurs (victimes injustes de ce retard) risque de poser problème s’ils veulent postuler pour la session de 2019, correspondant à leur durée légale dans ce grade. Nous ne croyons pas donc à la sincérité des raisons invoquées par les organisateurs de cette session selon lesquelles la CNELA nationale permet de combler le déficit en enseignants de rang magistral.
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