Commission dialogue et réconciliation : TEMEDT dénonce l’exclusion de la communauté Bellah

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Les membres de l’Association pour la consolidation de la paix, le développement, la promotion et la protection des droits humains (Temedt)  étaient face aux journalistes, lundi 15 avril 2013, à la Maison de la presse, pour dénoncer l’absence de la communauté noire Kel Tamasheq ou Bellah sur la liste des membres de la Commission Dialogue et Réconciliation.

Selon Ibrahim Ag Idbaltanat, Président de TEMEDT « une fois de plus, les autorités maliennes s’obstinent dans leur mépris des kel tamasheqs noirs ou bellahs et dans la négation de la réalité de l’esclavage par ascendance et discriminations associées, chaque fois qu’il s’agit de solliciter la participation des citoyens aux prises des décisions ».

Pour cela, le TEMEDT a déploré que la composition de cette commission dialogue et réconciliation, au lieu d’être inclusive, témoigne une fois de plus de la volonté inexpliquée des autorités maliennes de continuer à ignorer la voix de ceux qui subissent tous les jours les humiliations.

Selon lui, cette communauté regorge de toutes les compétences nécessaires allant du professeur, du cadre, au religieux, à l’agent d’exécution et pour autant, elle a été une fois de plus royalement ignorée.

Le Président de TEMEDT a rappelé que les premières amputations et le plus grand nombre d’amputés, le plus grand nombre de viols, les tueries, les enlèvements d’enfants et leur réduction en esclaves ont visé principalement la communauté bellah. Pour tout cela, TEMEDT a fait observer qu’on ne peut pas construire la paix, la cohésion sociale par l’exclusion du débat des couches de la société les plus affectées par la crise.

L’association TEMEDT a lancé un appel au Président de la République par intérim, à son Premier ministre, aux membres du Gouvernement, au Président de la Commission dialogue et réconciliation, à la nation, pour que soit réparée immédiatement la non représentativité d’une des communautés parmi les plus importantes en nombre au nord du pays; pour éviter qu’une très grave erreur ne se transforme en faute.

L-C

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