Commerce des produits de première nécessité pendant le Ramadan : Le ministre Abdel Kader Konaté se dresse contre la flambée des prix

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Pour que les Maliens puissent bien faire le mois sacré de Ramadan sans difficulté, le Conseil national des prix a tenu hier lundi 15 mai 2017 à la salle de conférence du ministère du commerce sa deuxième session ordinaire. L’objectif de cette session était de faire le point de l’état d’approvisionnement du pays en produit de première nécessité et d’arrêter des prix sur le marché national. Ladite session était présidée par le ministre du commerce, porte parole du gouvernement, Abdel Kader Konaté, en présence du directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence, Modibo Keïta, des opérateurs économiques et de nombreuses autres personnalités. Selon le ministre Konaté, cette année, le gouvernement va tout mettre en œuvre pour éviter la flambée des prix des produits de première nécessité durant le mois sacré de Ramadan.

Après les mots de bienvenue du ministre et vérification du quorum, le directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence, Modibo Keïta a fait le point de l’état d’approvisionnement du pays en produit de première nécessité. Selon lui, le stock sur le territoire national de riz a été de 46.928 tonnes, soit 20 jours de consommation nationale. Avant d’ajouter que le stock du sucre sur le territoire a été estimé à 95.510 tonnes, soit 206 jours de consommation nationale. « Le stock du lait en poudre sur le territoire a été estimé à 2.651 tonnes, soit 35 jours de Consommation nationale. Il y a également le stock de l’huile alimentaire. Le stock de farine de blé sur le territoire a été évalué à 7.761 tonnes, soit 66 jours de consommation nationale.

Le kilogramme de la viande avec os est vendu entre 1.800 et 2.500 FCFA. Les stocks sur le territoire sont recensés auprès des commerçants grossistes et demi-grossistes du District de Bamako et des chefs lieux de régions. Ils ne contiennent pas les stocks au niveau des cercles, des commerçants détaillants et ceux détenus par les paysans », a précisé Modibo Keïta. Après son allocution, un long débat s’en est suivi. Lors des débats, le ministre a rassuré qu’aujourd’hui, il n’existe aucun kilogramme de riz en plastique sur le marché malien. Par ailleurs, il a fait savoir qu’un texte réglementaire est en train d’être pris pour bien transporter la viande et le pain afin de préserver la santé des consommateurs.

Le kilo du sucre désormais à 550 FCFA

«Chaque fois, à l’approche du mois de Ramadan, sans explication, les prix de certains produits de première nécessité prennent l’ascenseur. Donc, nous avions décidé de faire le point de l’état d’approvisionnement du pays en produit de première nécessité, de voir éventuellement l’évolution de ces prix sur le marché national. C’est ainsi que nous avions fait le constat ensemble que le pays est correctement approvisionné en produits de première nécessité. Mais pour certains produits, les prix ont augmenté notamment le sucre. A la suite des échanges, en conclusion, nous retenons qu’en ce qui concerne le sucre, à partir du lundi 22 mai, les populations peuvent avoir le kilo à 550 FCFA au niveau des commerçants détaillants. Au niveau des grossistes, le sac de 50 Kilo à 25 000 FCFA soit 500 FCFA le kilo », a déclaré le ministre Abdel Karim Konaté dit Ampé.

En ce qui concerne le riz de grande consommation (riz brisure importé), il a fait savoir que le kilo des commerçants détaillants ne doit pas dépasser 350 FCFA, au niveau des grossistes, le sac de 50 kilo doit être vendu au plus à 16 500 FCFA soit 330 FCFA le kilo. « En ce qui concerne l’huile alimentaire, nous avions près de 80 unités industrielles qui font de l’huile au Mali. Nous avions convenu que le litre ne doit pas dépassé 600 FCFA au niveau de nos unités et 650 FCFA au plus au niveau des détaillants.

En ce qui concerne la farine, nous avions constaté une hausse de prix du sac de 15 000 à 16 500 FCFA. Nous avions demandé à ce qu’ils reviennent à 15 000 FCFA. Nous exigeons que le prix du pain de 300 grammes ne doit pas excéder 300 FCFA et 150 grammes à 150 FCFA au plus au niveau du détaillant », a précisé le ministre. En plus de ces mesures arrêtées par le conseil national des prix, le ministre Ampé a signalé qu’il y’ aura des comités et des brigades de surveillance pour vérifier les prix arrêtés.

En outre, poursuit le ministre, il y aura 120 boutiques témoins à Bamako et 5 boutiques témoins au niveau de chaque région. Les produits seront disponibles dans ces boutiques témoins au prix arrêtés. «Au niveau du gouvernement, on a pris une série de mesures, cette année, nous allons tout mettre en œuvre pour éviter la flambée des prix des produits de première nécessité durant le mois sacré de Ramadan et le gouvernement a les arguments nécessaires pour donner son point de vue par rapport à ça. Il s’agit du riz, du sucre, de la farine, du pain, de l’huile alimentaire », a conclu le ministre.

Aguibou Sogodogo

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