En effet, dans son intervention, le représentant de la communauté rwandaise vivant au Mali, Emmanuel Bigenimana avait longuement expliqué le calvaire que les tutsis ont vécu au Rwanda durant les cent jours qu’a duré le génocide. Un massacre qui a fait plus d’un million de morts, coté Tutsi, faisant ainsi plus de 60.000 veuves et plus de 600.000 orphelins.
Emmanuel Bigenimana avait aussi indiqué que chacun a des parents, des proches ou des connaissances qui ont péri lors de cette barbarie humaine.
Prenant la parole, le ministre Abdramane Sylla a indiqué que lui aussi a perdu un ami et un proche dans ce génocide. Il s’agit selon lui d’un ami rwandais, un promotionnaire avec qui il a étudié et soutenu en 1989.
« Nous avons soutenu ensemble en 1989 pour qu’il entre servir son pays et mourir lors de ce génocide quatre ans après », s’est indigné le ministre, Abdramane Sylla, les larmes aux yeux.
Il a transmis les salutations du président de la République Ibrahim Boubacar Keita et de l’ensemble du gouvernement au peuple Rwandais. Avant de saluer les liens fraternels qui unissent le Mali et le Rwanda.
Le ministre Sylla a exhorté la communauté rwandaise à entretenir la mémoire du passé, mais à ne pas rester prisonniers de ce passé pour l’avenir de leur pays.
Il en a profité pour lancer un appel aux frères égarés du Mali à saisir l’opportunité qui leur est offerte à travers la signature d’un accord de paix. Avant de signaler que les rwandais se sont réconciliés après le génocide. Et d’exhorter les Maliens à suivre leur exemple.
- Diama
