Accompagnée de plusieurs de ses collègues membres du gouvernement, la ministre de la Culture, Ramatoulaye Diallo, a présidé le mardi 26 mars, la cérémonie de commémoration de la journée des martyrs de 1991. C’était à la Pyramide de Souvenir en présence de plusieurs personnalités et acteurs du mouvement démocratique.
« Groupes de pression au Mali : typologie, organisation, fonctionnement, financement et bilan», tel était le thème retenu pour ce colloque. Pour développer ce thème de fond en comble, 5 grandes communications étaient au programme. Le Pr Famagan Oulé Konaté, avait la lourde responsabilité de présider la commission des experts.
Le ton de la cérémonie a été donné par l’exécution de l’hymne national du Mali en langue ‘’ Bamanakan’’ par l’association des pionniers du Mali. Suite à cela, l’assistance a suivi pendant une dizaine de minutes environ, un film documentaire sur l’histoire des évènements de 1991. Ce film, est titré : « le vent de la liberté ».
« Vingt-huit ans après mars 1991, il nous appartient de nous souvenir comme si c’était hier, du sacrifice de nos martyrs, pour que demain, nos enfants ne soient pas infirmes de leur passé et pour qu’ils y puisent l’énergie, la patience et la volonté que requièrent l’édification du Mali de demain » a déclaré la ministre de la Culture.
Selon elle, ce colloque, qui s’inscrit dans une logique scientifique de commémoration de la semaine des martyrs, ambitionne de mobiliser l’intelligence collective pour cartographier, décrypter et mieux comprendre la dynamique des groupes de pression au Mali. « A cette occasion et comme par les années passées, la Pyramide du Souvenir a fait appel à d’éminentes personnalités pour faire jaillir la lumière de leur expertise et de leur vécu, la marche de notre nation et de notre passé récent » a-t-elle fait savoir.
Parlant du thème, elle dira que son choix est d’autant plus pertinent que ces organisations continuent à jouer un rôle de veille citoyenne sur la démocratie et l’Etat de droit au Mali. A ce niveau, elle a précisé que la Pyramide du Souvenir, crée un cadre favorable entre tous les acteurs afin de mettre la lumière sur l’importance de leurs rôles dans la consolidation des acquis démocratiques.
Par ailleurs, elle a souligné que nul n’ignore que ce qui s’est produit le 26 mars 1991 n’est pas un simple bégaiement de l’histoire. Mais, poursuit-elle, de l’aboutissement d’une lutte héroïque menée par des hommes et des femmes organisés au sein d’associations et de groupes plus ou moins structurés.
La ministre Ramatoulaye révèle que c’est la conjonction de leurs actions, en tant que groupes de pression, qui a permis à notre peuple d’ouvrir un nouveau chapitre de sa glorieuse histoire. « Qu’il s’agisse de l’UNTM, de l’AEEM, digne héritière de l’UNEEM, du Syndicat autonome de la Magistrature, de l’ADIDE, de l’AJDP, de l’ADEMA Association, du CNID Association, pour ne citer que ceux-là, tous ces groupes de pression sont comptables de l’avènement de la démocratie pluraliste, et la nation leur est redevable d’une dette éternelle, que seule peut éponger la satisfaction morale d’avoir rendu service à la patrie » a-t-elle déclaré.
Par Moïse Keïta