A l’occasion du 65e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, une conférence-débat a été organisée, le 10 décembre dernier à l’initiative de la MINUSMA. Cette rencontre qui s’est tenue dans la salle Wa Kamissoko du Centre International de Conférence de Bamako (CICB) a regroupé plusieurs personnalités de la MINUSMA, des défenseurs des droits de l’homme au Mali… Elle était surtout centrée sur les discours de la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Navi Pillay et du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon.
Rappelons que cette commémoration intervient également dans le même cadre que celui du 20e anniversaire de la création du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. A la lecture du discours de Navi Pillay, il ressort que les violations des droits de l’homme se sont multipliées au cours de ce XXIe siècle. Et ce malgré la création d’instruments pouvant garantir leur protection et leur promotion. Elle souligne aussi que la communauté internationale a été “ trop lente, divisée ou peu clairvoyante – ou a simplement répondu d’une manière totalement inadéquate aux avertissements lancés par les défenseurs des droits de l’homme ou aux cris des victimes “. Parmi ces victimes, les femmes, les minorités ethniques, raciales et religieuses, les migrants occupent une place de choix.
Le rôle des médias sociaux et les innovations technologiques dans la protection et la promotion des droits de l’homme ont été également salués dans ce discours. En ce sens qu’à travers ces outils, l’information est partagée en temps réel sur les abus. Par ailleurs, cet organisme du système des Nations Unies s’engage à rester mobilisé afin d’empêcher les violations des droits de l’Homme. Quant au discours du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, il a été lu par Mahamdou Konaté également de la MINUSMA. Il estime que la création du HCDH est une avancée considérable dans la protection des droits de l’homme, car il “presse les Etats à se montrer à la hauteur de leurs obligations et soutient les experts et organes œuvrant en faveur des droits de l’homme “. Il est présent dans 61 pays où il aide les Etats à mieux respecter les droits. Pour lui, c’est d’abord aux Etats de veiller à leur protection et prévenir leur violation au niveau national. Il a aussi invité les Etats à tenir les promesses qu’ils ont faites lors de la Conférence de Vienne. Avant d’appeler les dirigeants du monde à s’inspirer de l’exemple de Nelson Mandéla.
MD