La salle de conférence du CRAPES a abrité le point de presse organisé dans le cadre de la commémoration du 10ème anniversaire de la disparition du professeur Tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh. Avec comme thème :’’Martyrs de démocratie ; refusons le silence, l’oubli et la prescription judicaire’’, ledit point de presse était animé par Ibrahima Kebe ; Adama Ben Diarra et Oumar Diallo, tous panafricanistes et leaders d’opinions.
A l’entame de ses propos, le panafricaniste non moins président du mouvement ‘’Mali Kanu’’ Ibrahima Kébé a précisé qu’en dehors du Mali, beaucoup de pays africains commémorent la disparition de ce grand homme d’Etat Tchadien. Le conférencier a ensuite rappelé que le professeur IBNI Oumar Mahamat Saleh a été enlevé chez lui dans la capitale Tchadienne depuis le 03 février 2008. « Le 03 février 2008, après une rébellion sur N’Djamena, l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh est enlevé chez lui. Depuis, famille, camarades de lutte et amis ont tout tenté pour connaitre la vérité sur son sort, en vain », a précisé le panafricaniste Ibrahima Kébé.
Parlant de la mort du prof, le conférencier affirme qu’il n’en doute point. Ce qui intéresse les héritiers du prof Ibni est de connaitre les responsables de son assassinat, aux dires de IbrahimaKébé. « On ne peut plus douter de la mort du Prof Ibni mais les circonstances exactes, les assassins, le lieu de sa sépulture sont autant d’énigmes qui restent sans réponse », a-t-il déclaré.
Les héritiers des panafricanistes Maliens se demandent pourquoi les autorités Tchadiennes refusent jusque-là d’organiser un procès sur le sujet du professeur Ibni. Ibrahima Kébé et ses collègues invitent le gouvernement Tchadien à faire de la lumière pour que les coupables soient sanctionnés.
Aux dires des conférenciers, l’assassinat du professeur Ibni est une décision impérialiste pour faire taire ceux qui sont gênants. « Seulement, dans le cas précis de la disparition du professeur Ibni, on trouve réunis tous les ingrédients de la convergence d’intérêts impérialistes un élément gênant », a déclaré Kébé.
Quant à Adama Ben Diarra, il a déclaré que tous les panafricanistes et progressistes doivent être fiers du professeur Ibni pour ce qu’il a fait pour son pays et pour l’Afrique. Il avance qu’il est grand temps de bannir cette pratique inhumaine, l’enlèvement des personnes gênantes en Afrique. Il affirme qu’eux, les panafricanistes, se battront pour que la justice soit faite sur cette disparition du professeur IBNI.
A son tour, Oumar Diallo du mouvement ‘’Bè Ki Jo yoro Fa’’ a laissé entendre que la disparition de l’ancien opposant Tchadien est la conséquence de la démocratie dictatoriale. Pour lui, cette démocratie dictatoriale existe ici au Mali aussi mais il faut la combattre. « Nous devons cacher le silence car il nous conduit à l’exploitation de l’homme par l’homme », a t ilconclu.
Boureima Guindo