Lundi, 23 janvier 2023 : grande affluence au Centre Hospitalier Universitaire du Poing G. Tous les services ont fait le plein. Le personnel, mû par la conscience professionnelle, a décidé de travailler comme il faut, en dépit d’un mot d’ordre de grève de quatre jours déposé par le comité du Syndicat national de la Santé, de l’Action sociale et de la Promotion de la famille se réclamant de l’UNTM, mais que tout le monde sait illégal et illégitime. Le hic est que la Centrale syndicale historique, le ministère de tutelle de l’hôpital du Poing G, voire le Président de la Transition, laissent perdurer les menées subversives d’une structure syndicale nulle part reconnue dans un service public aussi sensible qu’est le Point G.
Bon point à Madame Diawara Aoua Paul Diallo, ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social ! En se référant à la loi, elle a empêché la énième grève dite perlée à laquelle s’adonne cycliquement le frauduleux SNS-AS-PF à l’hôpital du Point G pour perturber le bon fonctionnement de cette stratégique structure de santé, tout en imposant des extorsions de fonds à la direction générale de l’établissement public. Quasiment, tous les mois, sous la férule d’un certain Dr. Guida Landouré, le fantomatique syndicat déclenche une grève, le plus souvent par des méthodes de voyous, afin que les malades ne puissent pas y accéder, patients ; les conjurés invitent même à l’occasion les pauvres patients à se rabattre sur d’autres structures de santé, non sans jeter l’opprobre sur le CHU Point G, pourtant leur service employeur. La dernière grève projetée par eux devait commencer avant-hier lundi, 23 janvier, pour prendre fin le jeudi prochain. Pour cela, ils avaient déposé un préavis de grève deux semaines avant, le 06 janvier sur la table du ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social. Mais Madame Diawara Aoua Paul Diallo est une sentinelle vigilante qui est viscéralement attachée au respect de la loi. Non seulement elle somme Dr. Guida Landouré de donner la preuve juridique de sa légitimité en tant que secrétaire général d’un syndicat légal, condition sans laquelle son préavis de grève ne pourrait être recevable par son département, mais en plus elle lui rappelle sa lettre n°00514/MTFPDS-SG du 30 juillet 2021, comme pour lui signifier que trop, c’est trop et qu’il est temps d’arrêter avec les actions nuisibles. Plus précisément, par courrier N°2023-000042/MTFPDS-SG du 19 janvier 2023, elle répond à la lettre sans numéro en date du 06 janvier 2023 du SNS-AS-PF de Dr. Landouré en notifiant les dispositions de la loi : « Au Mali, le droit de grève est un droit constitutionnel en ce sens qu’il est garanti par la Constitution en son article 21. C’est ainsi que dans le cadre de leurs activités, les organisations syndicales peuvent observer des grèves. Cependant, il y a lieu de rappeler que l’observation de toute grève conduit à l’application des dispositions légales suivantes y afférentes :
- le salaire étant subordonné à l’accomplissement du travail, l’absence de service fait donne lieu à une retenue du traitement ou du salaire et de ses compléments autres que les suppléments pour charges de familles ;
- les retenues sont opérées en fonction des durées d’absence constatées (article 17 de la Loi n° 87-47/AN-RM du 10 août 1987 relative à l’exercice du droit de grève dans les services publics)… »
Mais il reste à savoir si l’illégal syndicat dit de la Santé, de l’Action sociale et de la Promotion de la famille arrêtera pour de bon ses agissements crapuleux ou si les autorités décideront mettront fin aux activités plutôt délinquantes d’un syndicat non reconnu par aucune centrale syndicale du Mali. De toutes façons, la revendication véritable du SNS-AS-PF hors-la-loi demeure la même depuis des années : le retour au Point G de Fousseyni Coulibaly, son prétendu secrétaire général, suspendu pour 5 ans pour indiscipline par sa hiérarchie syndicale et mis hors du Point G pour mauvais comportement. À cette revendication, Dr. Landouré et sa clique réclament, cette fois-ci, le payement des ristournes à tout le personnel quand bien-même ils se sont affranchis du travail, en violation de la loi, il faut le souligner, en abandonnant volontairement les malades à leur sort au motif qu’ils sont en grève. Face à cette attitude, la direction de l’hôpital a privé de ristournes tous ceux qui ont participé à ces grèves qui n’en finissent pas et qui ont plusieurs fois paralysé douloureusement certaines activités. Donc, il n’est ni normal, ni légal de procéder à une redistribution du fruit du travail des autres et de l’étendre à ceux qui, des mois durant, n’ont pas apporté un kopeck aux caisses de l’hôpital. C’est d’ailleurs l’esprit du rappel fait de la loi par Madame le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social. A l’hôpital du Point G, la ristourne est un acquis. Elle est calculée sur la base des 30 % des recettes trimestrielles, donc les ressources propres générées par les consultations et les examens effectués, qui sont réparties entre les travailleurs. Raison pour laquelle, en conformité avec la décision du ministre, même les contractuels et fonctionnaires ayant participé aux grèves verront des retenues sur leurs salaires par respect aux textes de la République. Il doit même être ainsi désormais chaque fois que les uns et les autres récidiveront. Mais il appartient surtout à Madame le ministre de la Santé et du Développement social d’épauler sa collègue du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social tout en appuyant la direction générale de l’hôpital en faisant muter les ‘’malfrats’’ qui, à travers leurs perturbations, sont soupçonnés même de vouloir faire aboutir un désir politique : déstabiliser la transition à travers la santé qui reste pourtant, comme l’éducation, un secteur sensible.
Malick Tandjogora
Moi je propose de les radier purement et simplement et que ça sert de leçons à d’autres qui serait tenter de s’aventurer sur les mêmes chemins.
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