La COMADDH passe au crible les avant-projets de loi portant protection des défenseurs des droits humains, des victimes et de témoins de violation de droits humains

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Le Centre international de conférences de Bamako a abrité, ce lundi 23 mai, l’atelier de validation des avant-projets de lois portant  protection des défenseurs des droits humains, des victimes et de témoins  de violation de droits humains organisé par la coalition malienne de défenseurs  des droits humains (COMADDH).

La cérémonie d’ouverture était placée sous la haute présidence de Madame Sanogo Aminata Mallé, ministre de la justice et des Droits de l’Homme, garde des sceaux. Elle avait à ses côtés monsieur Mohamed El Moctar Mahamar, président de la COMADDH et monsieur Clément Voulé  Directeur Afrique du service international pour les droits humains (SIDH). Durant 2 jours, les participants passeront en revue les  avant-projets de loi portant  protection des défenseurs des droits humains, des victimes et de témoins  de violation de droits humains.

Le président de la COMADDH, monsieur Mohamed El Moctar Mahamar dira à l’entame de son discours que la COMADDH a été mise en place en application des recommandations de la conférence ouest africaine sur la déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits Humains tenue à Dakar en mai 2005. Devenue officielle en 2008, elle s’est assignée comme vision de contribuer à faire du Mali, un pays démocratique et de l’Etat de droit où les citoyennes et les citoyens  vivent dans un cadre respectueux des droits humains et ou les défenseurs des droits humains mènent efficacement leurs actions de promotion et de protection des droits humains au bénéfice de la population. L’objet du présent atelier, explique le président de la COMADDH, tire son origine dans la quasi absence de cadre juridique de protection des acteurs.  A ses dires, la mise en chantier de l’avant-projet de loi sur les défenseurs des droits humains date de 2010, celle des victimes et des témoins résulte des recommandations formulées lors des dialogues intercommunautaires en 2012. Prenant la parole monsieur Clément Voulé, Directeur Afrique de la SIDH,  dira que cet atelier est très important, car visant à protéger les défenseurs des droits humains et de leurs collaborateurs. A ses dires, l’Assemblée Générale de l’ONU, reconnait la défense des droits de l’Homme comme un droit de la nécessité de protéger toute personne ou groupe de personnes qui décident de se consacrer à la défense des droits de l’Homme. Dans sons discours d’ouverture,  madame Mallé Aminata Sanogo, ministre de la justice et des droits de l’Homme, garde des sceaux, dira que la  lutte contre l’impunité s’inscrit dans le cadre de la protection et la promotion des droits de l’Homme. C’est pourquoi, le Premier Ministre, Chef du gouvernement a bâti s la déclaration  de politique générale du 27 mai 2015, autour de trois axes parmi lesquels, la promotion de la justice et l’équité. Aux dires de madame la ministre, les défenseurs des droits de l’Homme, les victimes des violations et les témoins desdites violations sont les acteurs incontournables des cas de violations des droits de l’Homme. La lutte contre l’impunité, explique madame la ministre, passe inévitablement par la protection des hommes et des femmes qui, par conviction et souvent au péril de leur vie, se font l’écho des violations des droits humains. Selon madame la  ministre de la justice, les avants projets de textes arrivent opportunément au moment où notre pays, grâce à l’Accord pour la paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, est entrain de rompre le cycle de violences et de violations des droits de l’Homme. Avant de déclarer ouvert, l’atelier de validation des avant-projets de lois relatives à la protection des défenseurs des droits de l’Homme, des victimes et des témoins de violation des droits humains, madame la ministre  a assuré de l’accompagnement de son département dans la mise en œuvre des recommandations issues du présent atelier.

Abdrahamane Sissoko

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