Les autorités de notre pays, soucieuses de préserver les droits des citoyens mais aussi de les promouvoir, sont entrain de mouiller le maillot pour les vulgariser.
Pour ce faire, la famille judiciaire avait déjà initié une série de rencontres avec toutes les couches socio-professionnelles du Mali afin de dialoguer vrai et franc pour parer aux éventuels égarements de la distribution de la justice. En initiant un Colloque national de trois jours sur la justice transitionnelle, celles-ci entendent mieux éplucher le concept de justice transitionnelle pour le bien de nos compatriotes. La cérémonie d’ouverture présidée par Malick Coulibaly, ministre de la justice, garde des sceaux, a enregistré la présence de deux ministres du gouvernement à savoir Manga Dembélé, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, son homologue du commerce, de l’industrie et des investissements, Abdel Kader Konaté, du coordinateur résident du système des Nations-Unies au Mali, Aurélien Agbenonci, du vice-président de la Commission dialogue et réconciliation, de certains diplomates, des acteurs de la chaîne pénale, de la société civile, des experts en matière de justice transitionnelle ainsi que plusieurs invités de marques.
Après les mots de bienvenue du modérateur, celui-ci passa à la présentation du programme et les experts des différentes communications de cette première journée. C’est alors qu’il donna la parole à Aurélien Agbenonci, coordinateur résident du système des Nations-Unies dans notre pays pour son exposé inaugural. Sans ambages, celui-ci dira que l’histoire de certaines sociétés humaines comporte de périodes douloureuses, marquées par des évènements qui heurtent la sensibilité humaine, notamment les violations massives des droits de l’homme, les atteintes à l’Etat de droit et à la démocratie. Pour lui, dans la plupart des cas, c’est la transition qui conduit à la sortie de crises en incluant parfois des mesures d’amnistie, qui risquent de laisser les victimes au bord du chemin. Or, l’expérience l’a montré, la réconciliation et une paix durable ne peuvent être atteintes qu’en conjuguant les impératifs de justice et de paix, en procédant à un traitement adéquat et équitable du passé. Cela n’est possible que par l’instauration d’une justice transitionnelle, régulatrice et sanctionnatrice. Posant la problématique suivante : Que recouvre cette notion de justice transitionnelle ? Quid de l’opportunité de sa mise en œuvre dans le contexte malien ? Quel peut- être le modèle de justice transitionnelle applicable au Mali ? Mr Agbenonci, citant le professeur Maurice Kamto a dit ceci : « La justice transitionnelle peut-être envisagée comme une justice de passage vers autre chose, vers un ailleurs stabilité où l’on retrouve la normalité de la justice traditionnelle dans ses logiques institutionnelles comme dans ses procédures. On pourrait presque dire que c’est une justice exceptionnelle. C’est assurément une justice spéciale, ad hoc, dictée par les évènements, une justice qui se construit dans la douleur de la paix rompue et qui veut tourner la page. Il renchérit pour dire que l’un des grands défis auxquels ils sont appelés à répondre est : comment concilier la recherche de la paix et le combat de l’impunité ?, comment concilier, dans un contexte traumatique ou post-traumatique de conflit armé, la paix et la justice ? D’où son appel à l’application d’un modèle de justice transitionnelle au Mali. En conclusion, il a émis le vœu que ce Colloque soit une tribune d’approfondissement de la réflexion conceptuelle et pratique sur les enjeux de la justice, de la réconciliation nationale et de la consolidation de la paix à la lumière des expériences de mise en œuvre de la justice transitionnelle sur le continent africain.
A sa suite, le ministre de la justice, garde des sceaux, Malick Coulibaly fut invité au pupitre pour son allocution d’ouverture. Ce dernier vêtu de blanc, a d’abord souhaité la bienvenue aux participants pour ensuite adresser sa reconnaissance au système des Nations- Unies pour les efforts consentis auprès de l’Etat malien dans la recherche de solutions idoines aux nombreuses crises que notre pays a connues. Il a en outre exprimé sa profonde gratitude au Programme des Nations-Unies pour le Développement pour son appui financier et au Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme pour son appui technique à la tenue du présent Colloque. Il n’a pas oublié le Royaume des Pays-Bas pour son appui financier. Abordant le thème du Colloque, « Quelle justice transitionnelle pour le Mali ? », le ministre Coulibaly dira que durant des mois, le Mali a connu la plus sombre page de son histoire consécutive à la crise multidimensionnelle. Celle-ci a été marquée par les pires violations des Droits de l’Homme dans le nord du pays. Dans une verve emblématique, le premier responsable du département de la justice dira face à cette horde, aucune conscience humaine n’est restée intacte suite aux témoignages émouvants de viols commis sur des personnes de tout âge. Pour lui, il est inadmissible d’oublier ces amputations et lapidations, ces images insoutenables de nos soldats ligotés puis tués de sang-froid par balles ou égorgés et souvent éventrés. Oui, pour le ministre Coulibaly, il est difficile de faire dos aux pillages des écoles, des centres de santé, des sites historiques et de tous les symboles de l’Etat. Il renchérit pour dire qu’il leur est aussi difficile d’oublier les graves violations des droits de l’homme commises dans le sud du pays. Face à ce flot de violations de droits humains, le Mali a choisi son chemin de la justice et non de l’impunité. Et dans cette quête d’une justice transitionnelle de nos besoins, nous avons fait le choix d’une démarche participative et inclusive. A terme, notre objectif est d’atteindre la réconciliation pour dépasser les divisions et instaurer la confiance dans notre société. La création de la Commission Dialogue et Réconciliation procède de la volonté de l’Etat de rechercher par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes. A-t-il ajouté. Au finish, le ministre Coulibaly dira que le Gouvernement encourage le développement de la réflexion sur la justice transitionnelle en vue du rétablissement de l’Etat de droit avec comme idéal la lutte contre l’impunité. C’est sur des notes d’espoir que le ministre Coulibaly a déclaré l’ouverture des travaux.
Il est à noter que durant trois jours, des experts venus de partout vont disséquer le concept de justice transitionnelle de font en large pour une meilleure assimilation.
Que Dieu bénisse le Mali.
Mamadou Macalou
qu’ allah le misericordieux sauve notre cher maliba
Un Bon Responsable à la Justice dont le Mali allant besoin ,mais comment la grosse du tribunal administratif peut annule à la cour supprème par magouille suivant de faux titre ? suite à la gestion foncière de droit coutumier ( du grand père au père et aux petits fils avec leur propre investissement connus )
Comments are closed.