Pour une gestion apaisée de la transition en cours, des universitaires ont initié un colloque inter-universitaire dont les conclusions des travaux seront portées à la connaissance des plus hautes autorités
Ce cadre d’échanges et de réflexion est l’œuvre de la promotion portant le nom du Pr Makan Moussa Sissoko de la Faculté des sciences administratives et politiques (FSAP) de Bamako. Co-organisé avec d’autres structures universitaires, ce colloque a pour thème : « Les défis et priorités des organes de la transition : regards croisés des universitaires, des partis politiques et des organisations de la société civile ».
La cérémonie d’ouverture était présidée par le recteur de la Faculté des Sciences juridiques et politiques Pr BourémaKansaye, représentant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en présence de plusieurs personnalités de tous bords dont le premier vice-président du Haut Conseil des Collectivité l’honorable AzazLoudag Dag. Pusieurs interventions ont marqué cette cérémonie d’ouverture.
Donnant le ton des interventions, le doyen de la FSAP, Pr Cheick Amala Touré dira que ce colloque est le bienvenu. Parce qu’il permettra de poser les jalons d’un Mali nouveau. A travers cette rencontre, la situation actuelle du pays a été abordée. Le doyen a souhaité une pleine réussite pour les travaux dudit colloque.
Le parrain de la promotion Makan Moussa Cissoko, dans son intervention dira que pour le Mali Koura, il faut un nouveau type de malien avec un comportement exemplaire. Pour que cette transition soit un succès, il faut le respect scrupuleux des textes pour éviter les désarrois. La gestion d’une transition n’est pas facile, mais, il faut de l’accompagnement du peuple avec l’ensemble de ses composantes (société civile et partis politiques) qui sont indispensables pour sa réussite.
Makan Moussa Cissoko a aussi évoqué le problème du système LMD. A l’en croire, les « Licences » de la FSAP ne sont habilités à faire les concours de la fonction publique, contrairement à ceux d’autres pays de la sous-région.
La représentante de l’Ambassade du Canada et son collègue de l’Union Européenne ont tour à tour salué la démarche de ces jeunes universitaires. Selon eux, des initiatives comme ceux là contribueront largement à calmer la situation actuelle du pays. Chose qui pourrait beaucoup aider à la réussite de cette transition. Le même message a été délivré par l’honorable AzazLodag Dag, premier vice-président du Haut Conseil des Collectivités, parlant au nom du président de l’Institution empêché, l’honorable Mamadou Satigui Diakité
Le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr BourémaKansaye soutient lui aussi l’initiative. Puisque selon lui, elle revêt une grande importance, par le fait que les universitaires ont noué le dialogue avec le monde extérieur. Selon lui cette tribune est une occasion unique pour débattre tous les sujets d’intérêts nationaux.
Ce colloque dont la leçon inaugurale a été donnée par le parrain lui-même, a permis de débattre des thématiques tels que : le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; la promotion de la bonne gouvernance ; la démocratie au Mali ; l’opérationnalisation des nouvelles régions ; la justice dans toutes ses valeurs(équité, transparence et rigueur) s; l’érection du haut Conseil des Collectivité en Sénat. A celles-ci, s’ajoutent la canalisation du conflit sévissant dans le nord du Mali ; le Conseil national de transition (CNT) ; la réforme du système éducatif et le problème d’insertion professionnel des titulaires des licences ; les réformes politiques et institutionnelles.
A noter que le colloque a enregistré la présence de deux sommités du droit. Il s’agit du Pr Abdoulaye Soma du Burkina Faso et le Pr Victor Topanou du Bénin.
Diakalia M Dembélé