Du 22 au 25 juillet, les musulmans francophones ont choisi Bamako pour discuter du thème : Les défis de l’islam. Evidemment, il s’agit de tous les sujets brûlants auxquels sont confrontés les pratiquants. On parle évidemment de la stigmatisation des musulmans, du terrorisme, des dictatures, de la corruption, de la dégradation des mœurs, etc. Ils sont plus de 200 délégués en provenance de 20 pays dont certains non francophones (Turquie, Ghana, etc.) à prendre part au 6ième Colloque international des musulmans de l’espace francophone (CIMEF) tenu au Palais des Congrès de Bamako. Le Haut conseil islamique du Mali, présidé par El Hadj Mahmoud Dicko, est l’hôte de la rencontre. Les délégations étrangères ont pour porte-parole l’universitaire bien connu Tarik Ramadan.
Le président Amadou Toumani Touré était le parrain de la cérémonie d’ouverture. Il y avait là tous les membres du Gouvernement à commencer par le Premier ministre, les présidents d’institutions, les diplomates, etc. Pour sceller sa réconciliation avec les leaders musulmans du Mali, ATT a prononcé une phrase sibylline qui en dit long sur l’avenir de la nouvelle mouture du Code de la famille présenté en deuxième lecture aux députés : « Ce n’est pas un morceau de papier qui mettra le feu au pays ». Manière de dire indirectement mais clairement qu’il ne touchera plus à cette loi « satanique » qui a failli embraser le pays. C’est peut-être aussi une des raisons pour lesquelles les députés n’ont pas touché au texte pendant la session qui vient de s’achever. Au fait, depuis le retour du projet de loi sur la table de Dioncounda Traoré, tout le monde regarde ailleurs et feint de n’avoir rien vu. Comme le disait ATT, la paix sociale n’a pas de prix et si ce Code ne fait pas l’affaire des Maliens et Maliennes auxquels il doit s’appliquer, alors il sera mis au placard.
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