Autrefois, pendant la nuit, au clair de lune et des étoiles, s’érigeait un espace propice à l’enseignement, profitable à tous, en plein air. Là, les anciens inculquaient à travers les mots saupoudrés de chansons mélodieuses ou par une série d’histoires les plus folles les unes que les autres, le savoir aux jeunes générations. Hélas, de nos jours cette pratique est révolue. La télévision a royalement pris la place de l’homme avec des émissions parfois lamentables conduisant les bipèdes à leur perte dans un monde en perpétuelle mutation.
Voilà pourquoi, Aboubacar Eros Sissoko refuse d’admettre que le Mali est un pays pauvre. Il est vrai que certaines ressources restent largement inexploitées comme par exemple les contes et les légendes qui tendent à disparaître. Sa motivation d’écrire le peu restant de ce patrimoine disponible reste pour lui une manière de léguer cet héritage inestimable pour le bonheur des générations futures. Avec l’espoir que plein de gens trouveront du plaisir en lisant ces lignes. Ainsi ils dénicheront de la force et de la matière pour une meilleure connaissance de ce que fut hier notre prestigieuse tradition orale source de tant de valeurs, d’imagination et de vertus pour la formation et l’ouverture sur le monde.
Il faut souligner que la collection contes et légendes du terroir dégage une philosophie : ” Seule la force du conte sait mettre en exergue les plus belles histoires animalières qui par la suite prennent peu à peu la place des êtres humains “.
Pour Aboubacar Eros Sissoko, ” Le conte dégage toujours une morale qui permet d’avoir un repère, une vision claire et limpide du bien et du mal. En ce sens, il aide pour se structurer “.
Aboubacar Eros Sissoko a une conviction : ” Lorsque tu veux mettre les méninges de l’homme en ébullition, l’imagination au grand galop et tous ses sens en éveil raconte-lui, des histoires “.
Dans sa dédicace, Oumou A. Cissé Traoré dira « Les contes du Khasso de Aboucar Eros Sissoko dépassent le simple fait de l’imaginaire. La narration des faits vous emporte dans un monde féerique des temps anciens où les animaux vivaient en parfaite harmonie avec la nature. Ces contes nous enseignent des valeurs comme la solidarité, le sacrifice, le partage, l’humilité et la tolérance. dans chacun des récits on ne peut pas échapper à cette règle ».
Et Oumou A. Cissé Traoré fait bien de décrire : « Les espiègleries et l’intelligence de Zozaniba le lièvre ne l’emmènent pas pourtant à tout savoir et tout avoir en permanence, ainsi le prouve à merveille « Le lièvre à la quête de l’intelligence »…
Aboubacar Eros Sissoko, lauréat du prix de la littérature jeunesse lors de la troisième rentrée littéraire du Mali en 2012, est né à Bamako au cœur du quartier populaire de Médina-Coura et fit ses premiers pas à l’école fondamentale dudit quartier. Plasticien de formation, il est diplômé de l’INA (Institut National des Arts) de Bamako et de l’Ecole Supérieure des Beaux-arts de Toulouse. Il a ensuite suivi la formation DEFA aux CEMEA et devient tour à tour animateur socioculturel et éducateur spécialisé dans la région parisienne. Passionné par l’écriture, il est auteur d’une quinzaine d’ouvrages et correspondant de presse de votre journal Le Zénith-Balé à Paris.
Cet ouvrage, La Princesse du Khasso, aborde six contes magnifiques issus de la tradition orale. Chacun véhicule une histoire particulière entre les résidents de la brousse. De Souroukouba la hyène, à Zozaniba le lièvre en passant par Kononi l’oiseau, Sama l’éléphant, Maliba l’hippopotame, Waraba le lion roi de la brousse tout comme l’homme : ces récits font rêver et ne font l’économie d’aucun être vivant sur terre. Un livre absolument à lire pour se souvenir sinon ouvrir la lumière sur les veillées d’antan en terre malienne. C’est au prix de 5 000 F CFA seulement et il sera disponible dans des points de vente que nous vous communiquerons dans notre parution du lundi.
Mamadou DABO
Sadio et Maliba l’hippopotame, L’Harmattan, 2005.
La mort de Maliba l’hippopotame au temps des colonies, Éditions Monde Global, 2006.
Mariama Kaba du Mali, une enfance excisée, Harmattan 2007.
Chakozy, un drôle de chat, L’Harmattan, 2007.
Bakari Dian, le fils rebelle de Ségou, Éditions Anibwé, 2008.
Une enfance avec Biram au Mali, L’Harmattan, 2008.
Suicide collectif, Coédition L’Harmattan et les Éditions du Mandé, 2010.
Moriba-Yassa, une incroyable histoire d’amour, Coédition L’Harmattan et les Éditions du Mandé, 2010.
Une mort temporaire, Coédition L’Harmattan et les Éditions du Mandé, 2011.
La tourmente, les aventures d’un circoncis, Coédition L’Harmattan et les Éditions du Mandé, 2011.
Docteur Oumar Mariko, une légende vivante, Coédition L’Harmattan et les Editions du Mandé.
LES AVENTURES DE BOUBOUNI LE SINGE
Boubouni, le petit singe orphelin, Coédition Les Editions du Mandé et Tropiques Editions 2013.
Boubouni, le singe farceur, Coédition Les Editions du Mandé et Tropiques Editions 2013.
Boubouni, A Dieu petit singe, Coédition Les Editions du Mandé et Tropiques Editions 2012.
LES AVENTURES DES OISEAUX DE LA BASSE-COUR
La poule et les poussins, Coédition Les Editions du Mandé et Tropiques Editions 2012.
Les Éditions du Mandé
Groupe Guimba Production et Communication
Baguinéda-République du Mali
niobougou@gmail.com
Ce n’est que du bonheur d’écrire des contes pour les enfants du Mali. Cet écrivain mérite d’être respecté pour son amour pour le Mali. J’ai déjà lu son ouvrage sur Mali Sadio. Vraiment Eros a du génie pour avoir ecrit autant de livre en si peu de temps. Ce livre doit être enseigné à l’école malienne à mon avis.
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