Collectif justice pour les victimes de Doungoura : Une contribution au processus de réconciliation nationale

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Le lancement des activités du collectif ‘’justice pour les victimes de Doungoura’’ a   été fait le 06  Avril dernier au CICB en présence de plusieurs personnalités, la cérémonie était   présidée par Témoré Tioulenta président dudit collectif.

 

 

Doungoura est une bourgade de la commune rurale de Toguéré Coumbé, dans le cercle de Ténenkou précisément au lieu dit Neenga, où été opéré le massacre de civils le plus important de la rébellion 2012, jusqu’alors le 18 mars 2013.

 

 

Selon Témoré Tioulenta le collectif est crée pour apporter une contribution au processus de réconciliation nationale enclenché par les autorités de la République. Composé de parents des victimes du massacre de Doungoura et de citoyens maliens de toutes catégories, engagés pour la construction d’une société malienne plus solidaire dans une République  malienne plus équidistante vis- à -vis de ses fils et filles qui souffrent le martyre.

A en croire M.Tioulenta, Doungoura constitue un pic superlatif dans la panoplie des atrocités vécues au cours de la crise, une crête surélevée dans le paysage des horreurs jusque-là repertoriées et dont seuls sont capables des êtres aux neurones surannées.

Pour lui, Doungoura est un autre Aguel hoc, ou un autre Diago.

Faut-l le rappeler, dans l’après midi du lundi 18 mars 2013, des forains sur l’axe Dioura-Léré ont été interceptés par des bandits armés  à bord de deux véhicules dans la plaine de Ngagna.Qui ont été par la suite, dépouillés de tous leurs biens, puis attachés, les yeux bandés, transportés au lieu dit Neenga,à une dizaine de kilomètre du village de Doungoura (commune rural de Toguéré Coumbé,cercle de Ténenkou). En ce lieu, dans la pénombre et dans une furie indescriptible, les cerbères des temps modernes abattent au feu une vingtaine d’entre eux et les entrainent dans les profondeurs d’un vieux puits. Et depuis, aucune poursuite n’a été engagée contre les auteurs du crime, alors qu’ils ont été formellement identifiés par les rescapés. Les dépositions  des témoins sont restées sans suite, aucune autorité administrative et politique majeure ne s’est présentée sur les lieux pour constater les faits, pour témoigner le regret de la nation aux populations terrifiées, pour consoler les familles éplorées, les veuves affectées et les orphelins abandonnés. Depuis l’acte, malgré les multiples démarches entreprises, aucune autorité politique ou administrative, aucun organisme de défense des droits de l’homme national ou international, aucun organe de presse nationale ou internationale n’a rendu compte de ce qui s’est passé à Doungoura.

 

Pour lui  c’est à la recherche de la vérité, que le collectif voudrait humblement rappeler que la nouvelle République que, nous nous sommes engagés à bâtir, a un devoir impérieux d’accompagner ceux qui sont victimes de l’arbitraire. Des victimes innocentes dont les parents sont à la recherche de cette vérité. D’où le soutien des associations et organismes de défense des droits de l’homme, celui d’avocats sensibles à la cause des personnes fragiles et celui de toutes les bonnes volontés tant au niveau national qu’international afin que la vérité soit connue. En ajoutant « qu’en tout état de cause, nous avons acquis la conviction que plus vite nous parviendrons à l’établissement de la vérité, plus vite nous parviendrons à la réconciliation ».

                                                                                        Fatoumata Fofana

 

 

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