Plus d’une quarantaine d’associations de jeunes sans emploi se sont regroupés pour créer un collectif dénommé « Collectif Bi Ton », pour dire leur indignation contre le clientélisme, favoritisme et le laxisme lors des concours de rentrée dans la fonction publique ou du recrutement par les organismes étatiques voire l’administration parapublique et la promesse non tenue de création de plus de 180 000 emplois à moins de trois ans par le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta. Ces jeunes se demandent et demandent au gouvernement, notamment le ministre de l’Emploi des jeunes et de la Formation professionnelle, Mahamane Baby, où sont les emplois promis. Pour répondre à ces questions, il est prévu le samedi 23 juillet prochain un grand meeting au stade Mamadou Konaté, au cours duquel il y aura des jeunes pour échanger, dénoncer, proposer des solutions.
C’était au cours d’une conférence de presse tenue le samedi 16 juillet 2016, dans la salle de conférence de la Maison de la presse. Elle a été animée par Séga Diarrah, accompagné par une trentaine de membres de collectif « Bi Ton ». Dans son exposé, le conférencier, M. Séga Diarrah, a expliqué que le Collectif « Bi Ton », qui veut dire littéralement « Association d’aujourd’hui » a été créé suite au constat que la jeune malienne est très précarisée et manque de perspectives. « Au-delà de cela, nous constatons que les autorités publiques ont eu à prendre lors de la campagne présidentielle des promesses de création d’emplois qui ne sont surtout pas assez suffisantes pour couvrir des besoins d’emploi de cette jeunesse assez dynamique», a-t-il indiqué. Pour lui, le constat est désolant : « on se rend compte non seulement qu’il n’y a pas eu d’avancées majeures dans ce domaine-là, mais au-delà de cela elles nous racontent tous les jours qu’il y a eu plus de 180 000 emplois de créés à moins de trois ans ». Cela pose un véritable problème à nos jeunes citoyens, engagés. « Si nous acceptons ce chiffre là c’est comme si on contribue à la diffusion quand même de cette fausse information là », a-t-il ajouté.
Meeting des jeunes sans emploi
Aujourd’hui, selon Séga Diarrah, il y a lieu de définir ce qu’est un emploi et ce qu’est un emploi jeune au Mali, et quelle sont les attentes de la jeunesse et les solutions adaptées à ce problème. Malheureusement, ce n’est pas ce qu’on voit de façon générale dans la politique publique. A l’en croire, depuis 5 à 10 ans, on se trouve avec les mêmes politiques qui ne produisent pas de résultats. « Nous constatons que pour chaque compétition, pour chaque concours organisé, quel qu’en soit au niveau de l’Etat et même au niveau des administrations parapubliques, on se rend compte qu’il y a un certain favoritisme qui se met en place, ce qui fait qu’il faut vraiment à un groupe politique ou appartenir à une telle association pour être sélectionné ou recruté ». Avant d’alerter que si on continue dans ce sens, ce pays là arrivera à un moment où il y aura une implosion, notamment au niveau de la jeunesse.
Le samedi 23 juillet, aura lieu au stade Mamadou Konaté un meeting au cours duquel les jeunes chômeurs tireront la sonnette d’alarme sur la problématique de l’emploi au Mali : « On fera des propositions concrètes qu’on va adresser aux autorités compétentes afin qu’on puisse s’attaquer au problème de l’emploi des jeunes».
Seydou Karamoko KONÉ
Si chacun à son niveau pouvait contredit les dires du gouvernement, dans le respect et proposer des solutions, ce pays ira loin. 180.000 emplois crées en moins de deux ans. Et toujours cette jeunesse qui crie au manque d’emploi. Vraiment
vraiment IBK nous a decu
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