Le collectif des acteurs de la société civile avertit : «Toute forme d’Etat issue des pourparlers d’Alger non conforme au droit et au consensus serait vouée à l’échec»

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Dans une conférence de presse animée le lundi 1 septembre, le président du collectif des acteurs de la société civile a lu une déclaration  pour livrer les préoccupations de la société civile malienne et  faire des propositions qui touchent tous les secteurs pour une sortie de crise définitive. Ainsi, il a déploré la non-représentativité de la société civile malienne dans les pourparlers qui se déroulent actuellement en Alger.

 

Dans cette déclaration, le collectif des organisations de la société civile se dit préoccupé par la situation politico-sécuritaire sur le territoire national depuis plus de trois ans. Il constate que malgré les résolutions de la communauté internationale, l’Union africaine et les efforts de l’Etat du Mali, la société civile malienne demeure perplexe quant à une issue favorable de sortie à la  crise.

 

Mamoutou Diabaté, président du collectif, a déploré la situation sécuritaire dans le septentrion malien qui est toujours caractérisée par une insécurité permanente dans toutes les localités, des attentats à la voiture piégée, des lancements d’obus, une occupation de la plupart des localités par des rebelles, des djihadistes et des narcotrafiquants, un faible accès des populations aux services sociaux de base et un secteur économique peinant à se remettre en route.

 

Selon lui, cette instabilité est occasionnée par la déliquescence généralisée de l’Etat qui a servi de terreau à toutes sortes de crises. Et  d’ajouter que la corruption a gangréné le service public et brisé l’élan de la perfection, de l’effort, au profit d’un système favorable aux médiocres de tous acabits et aux chasseurs de gains faciles.

 

Pour juguler le problème, le collectif des organisations de la société civile, dans sa logique d’un Etat unitaire, propose une décentralisation qui donne la possibilité et les moyens aux communautés, aux collectivités d’impulser et d’orienter le développement local et régional en veillant au respect des droits humains et de la nécessaire cohérence du développement national.

 

Pour ce faire, le collectif des OSC appelle l’Etat malien à la mise en place des mécanismes de résolution des conflits, une justice transitionnelle et la réforme du secteur de la défense et de la sécurité.

 

Il réclame  l’organisation des états généraux de l’armée, l’élaboration d’une loi de programmation militaire et d’une plateforme de collaboration entre les forces de défense et de sécurité, les collectivités territoriales et la société civile afin d’éviter toutes exactions sur les paisibles citoyens.

 

Au chapitre du développement économique social et culturel, le collectif demande la reprise dans lemeilleur délai des projets structurants interrompus par la crise sécuritaire.

La mise en place des projets d’appui à la relance économique, de mécanisme de formation et d’insertion professionnelle pour les jeunes ruraux de toutes les sensibilités des régions affectées.

Le collectif des OSC appelle à la responsabilité des médiateurs et reste convaincu que toute forme d’Etat issue des pourparlers d’Alger qui ne serait pas conforme au droit et au consensus serait vouée à l’échec.

 

Siaka Diamouténé

 

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