Colère contre le président du conseil de cercle de Kolokani : Le calme après la tempête

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Vendredi, 19 novembre 2021, la tension était au comble à Kolokani.  En colère contre le président du Conseil de cercle, Djadji Diafing Diarra, les populations de cette localité ont marché pour demander son départ. La situation semble se calmer avec l’intervention du préfet de cercle.

A l’appel de la chefferie de Kolokani, ils étaient des milliers de manifestants venus des villages des 10 communes du cercle de Kolokani pour réclamer le départ du président du Conseil de cercle de Kolokani, Djadji Diarra. Très tôt le matin, les marcheurs ont été tout d’abord reçus à la chefferie pour des consignes. Là, les patriarches ont, tour à tour, dénoncé les agissements du président du Conseil de cercle, avant de mettre en route les marcheurs. De Yirikoro à la préfecture de Kolokani, les marcheurs, munis des pancartes et de feuilles d’arbres, ont dénoncé les agissements de Djadji Diafing Diarra, président du Conseil de cercle. A leur arrivée à la préfecture, ils ont été reçus par le préfet. Une déclaration a été lue, qui fait ressortir leurs doléances, dont une copie a été remise au chef de l’exécutif de Kolokani. Le préfet et ses collaborateurs ont salué cette démarche pacifique et ont promis de remettre les doléances à qui de droit.  De la préfecture, les marcheurs, toujours sur ordre de la chefferie, se sont rendus au Conseil de cercle, cette fois-ci, avec plusieurs cadenas neufs et des chaînes pour procéder à la fermeture des lieux. Mais, le dialogue aidant, le Conseil a été rouvert pour la bonne marche de l’administration.

Ce qu’on reproche à Djadji Diafing Diarra

« Chantage », « corruption », « abus de pouvoir », « politique de diviser pour mieux régner », « l’affaire de Kodialadan », « manquement à l’endroit de la chefferie » sont, entre autres, les accusations portées par les populations contre le président du Conseil de cercle, M. Diarra, en place depuis 2006. Interrogé par les confrères de L’Indicateur du Renouveau sur ces accusations à son encontre, M. Diarra les qualifie de mensongères. « Monsieur le Journaliste, tous ceux-ci sont des manipulations initiées par certains détracteurs politiques. Je suis quelqu’un de véridique et je maîtrise la décentralisation. Je travaille toujours dans le respect des textes. La chefferie est manipulée par un adjoint au maire qui est un grand prédateur foncier et un jeune commerçant que j’ai convoqué à la justice pour non payement d’arriérés de 21 mois de loyers des magasins à la Maison des jeunes. Après une décision de justice l’obligeant à payer ces arriérés, il a des griefs contre moi pour ça », a-t-il affirmé. Avant de préciser : « J’ai été désigné par élection et  je n’irais que par la voie des urnes ».

Aux dernières informations, la situation semble se calmer avec l’intervention du préfet, même si un compromis n’est pas trouvé. Interrogé, un leader de la marche confirme qu’avec l’intervention du commandant, les choses semblent se calmer. « La chefferie nous a informé de l’intervention du commandant. Le conseil de cercle est rouvert. On nous a ensuite invités à venir signer un document, une offre qui nous avons déclinée. Nous avons fait la même chose avec l’invitation du conseil de cercle. Nous ne pouvons pas refuser d’aller répondre à une invitation de la chefferie et le faire pour le conseil de cercle. Ça sent de la politique », a déclaré Fouseini Diarra.

Joins au téléphone, Diadji Diafing Diarra, président du conseil cercle, qui défend toujours ses raisons, dit avoir accepté la proposition faite par le préfet et la chefferie de Kolokani, celle de sursoir à la démolition. «  Mon seul tort dans cette affaire, c’est d’avoir entamé la démolition des maisons bâties sur des espaces publics illégalement attribués à des privés, même si j’ai raison, des espaces qui doivent servir d’utilité publique, à savoir construire des CSCOM, d’école… ».

Fabrice Abdoul

Source : Plume Libre

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1 commentaire

  1. Mr Diarra vous aussi les terrains vagues ne manquent pas à Kolokani. Il n y a pas de raison de casser des maisons. Avant de préciser : « J’ai été désigné par élection et je n’irais que par la voie des urnes ». De grâce cette phrase n a pas sa place à KOLOKANI.

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