L’hôtel olympe a abrité mardi, la deuxième session du forum sur la famille. Initiée par le bureau du Médiateur de la République en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la session a pour thème : "Hier, aujourd’hui et demain" en référence aux normes applicables à la famille.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le Médiateur de la République, Mme M’Bam Djatigui Diarra. Elle était assistée de représentants des services publics et de l’administration, de représentants des confessions religieuses et des organisations de la société civile.
Ont pris également part à ce processus d’échange sur les enjeux du code des personnes et de la famille, toutes les sensibilités de notre pays sans distinction de race, de sexe, de religion, d’appartenance culturelle ou autre considération.
L’activité participe du projet d’information, de sensibilisation et de formation sur le code des personnes et la famille du bureau du Médiateur. Le forum s’attache à donner la parole aux citoyens pour communiquer et débattre dans la tolérance sur les préoccupations fondamentales de la société malienne.
Cet espace de dialogue entend aussi renouer avec les fondements de la pratique de la médiation malienne.
La présente rencontre ouvre le débat sur des questions existentielles touchant l’organisation de notre société, notamment le mariage, le divorce et les successions. Selon, le Médiateur de la République, la question des normes applicables à la famille, de leur évolution et de leur conformité aux exigences sociales est un sujet sensible en Afrique comme partout dans le monde. C’est pour cette raison, a indiqué Mme M’Bam Djatigui Diarra, que le processus d’adoption du code des personnes et de la famille a suscité de vives réactions chez des citoyens soucieux du devenir de notre société.
En effet, la famille est à la fois l’entité la plus évidente et naturelle que l’individu connaisse et une entité extrêmement complexe et difficile à aborder en dehors de l’environnement socio-culturel. Ainsi, a constaté le médiateur, le droit de la famille a des impacts sur l’ensemble de l’organisation sociale du pays car il touche aux droits fondamentaux des personnes.
Aucune reforme concernant le droit des personnes et de la famille ne peut donc laisser indifférent ni une couche sociale, ni un peuple. Mme M’Bam Djatigui Diarra a souhaité qu’a l’issue de la rencontre, les participants s’érigent en relais dans leurs familles, leurs communautés et leurs organisations pour sensibiliser la famille et le processus de reforme du droit des personnes et de la famille.
Exposés et débats sur le mariage, le divorce et les successions ont permis aux participants d’emmagasiner les informations sur les différents points de litige, notamment la laïcité du mariage, l’âge du mariage de la jeune fille. Les participants ont pu aussi réfléchir au type du mariage que notre pays doit adopter.
À l’issue des travaux, un réseau de personnes ressources a été installé pour éclairer le débat et, à terme, influer sur un changement de comportement dans notre société à travers l’éducation à la citoyenneté.
Mariam A. Traoré