Samedi 23 juin 2018, Maeva Palace a servi de cadre au lancement des activités de la Coalition pour l’Observation Citoyenne des Élections au Mali (COCEM). Cette coalition composée de cinq structures a pour objectif la transparence, la crédibilité et surtout la pacification des élections à venir.
Le Mali traverse une période électorale dans un contexte particulier marqué par la crise sécuritaire. Le souci de tous les citoyens ainsi que de toutes les structures en charge des droits de l’Homme est la tenue d’élections transparentes, crédibles et paisibles sur toute l’étendue du territoire national. C’est dans ce contexte que se crée la Coalition pour l’Observation Citoyenne des Élections au Mali (COCEM). Cette coalition est composée de cinq structures, notamment de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), de la Jeune Chambre Internationale (JCI), du Réseau Plaidoyer Lobbying (RPL), de l’Association SOS Démocratie et le WILDAF-Mali.
À travers le « Projet d’Observation du processus Electoral du Mali », ces structures entendent participer au processus électoral en visant surtout la crédibilité et la transparence. Pour ce faire, la COCEM s’engage dans une dynamique d’observation du processus électoral à partir de la période préélectorale jusqu’à la période postélectorale en passant par celle électorale.
Les observations de la COCEM dans la période préélectorale visent surtout à s’assurer de la bonne distribution des cartes d’électeurs sur toute l’étendue du territoire national et plus explicitement dans toutes les régions figurant sur la cartographie de la Commission Nationale Indépendante (CNI), à savoir les 8 régions du Mali, Ménaka et Taoudéni n’étant pas encore opérationnelles. Pour ce faire, cette coalition a à sa disposition des observateurs indépendants formés et déployés dans ces régions. Ceux-ci sont chargés d’envoyer les données instantanément grâce aux outils de nouvelles technologies de l’information et de la communication mis à leur disposition. Ces outils sont munis de dispositifs leur permettent d’envoyer les données par SMS selon un codage alphanumérique. Les informations reçues sont centralisées, analysées et traitées en temps réel.
Pour la période électorale qui s’approche à jambes enjambées, la COCEM recrute, forme et déploie plus de 1000 observateurs indépendants dans les bureaux de vote afin de suivre les procédures d’ouverture, de vote et de dépouillement.
Pour donner un avant-goût du travail qui sera effectué, la présidente de la COCEM, Madame Maïga Fatoumata Sékou Dicko, a présenté le premier rapport des observateurs préélectoraux. Cette observation exécutée dans 13 lieux différents au niveau de 7 régions concernait surtout la distribution des cartes d’électeurs. D’après ce rapport, la distribution des cartes a bien commencé le 20 juin, mais il y a une localité où elle n’a commencé que le lendemain du 20, d’autres localités ne l’ont commencée qu’à partir du 22 juin. Sauf Kidal, la distribution a commencé partout, dit-elle. Les observateurs ont également constaté des problèmes au niveau des listes censées renseigner les électeurs, a-t-elle remarqué. La COCEM regrette que dans certains bureaux de vote les procédures d’attribution de la carte d’électeur ne soient pas toutefois respectées. Des litiges et plaintes ont été relevés, regrette-t-elle.
La Coalition recommande, entre autres, l’accélération de l’ouverture de tous les lieux de distribution de cartes ; la généralisation de l’affichage des listes de lieux de distribution afin de faciliter leur consultation par les électeurs ; l’intensification des campagnes de sensibilisation pour inciter les électeurs à aller retirer leur carte et elle exhorte les autorités à sécuriser les lieux de distribution des cartes, etc.
Fousseni TOGOLA