Mohamed El Moctar Mahamar Maïga en qualité du président de la Comaddh a d’abord pris la parole pour situer la présente rencontre dans son contexte. Il s’agit de permettre aux participants de cerner l’état de mise en œuvre de la justice transitionnelle au Mali en vue de proposer les éléments concourant à booster son effectivité, dira-t-il. Il a aussi ajouté qu’elle leur permettra de s’approprier les progrès obtenus au niveau du cadre juridique sur l’état de mise en œuvre de la Justice Transitionnelle dans notre pays. Cette a également permis aux participants de cerner le dispositif institutionnel qui se trouve en place. Il a été aussi question d’échanger sur les actions menées par les différents acteurs, le partage des obstacles sur la mise en œuvre effective de la Justice Transitionnelle et en même temps la proposition des éléments pour sa mise en œuvre.
La Comaddh se donne pour but de contribuer à juguler les crimes et violations graves et massives commis, lors de la crise de 2012 au Mali. Ces faits orchestrés par des êtres humains sur leur prochain ont porté atteints à des droits humains dans notre paysa souligné le président Mohamed El Moctar Mahamar Maiga. Conscient de la complexité du sujet dira le président, les organisations de la société civile, à travers la Coalition malienne des défenseurs des droits humains (COMADDH), se sont engagées dans le rétablissement de la justice transitionnelle, afin d’apporter une solution souhaitée et acceptable sur cette épineuse question dont la vie peut en dépendre.assurant le secrétariat de cette plateforme au Mali, la Comaddh a jugé utile d’organiser un panel tripartite de haut niveau pour échanger sur l’état de mise en œuvre de la Justice Transitionnelle au Mali.
Ainsi, trois panélistes ont été invités pour s’entretenir sur le sujet. Il s’agit de celui du représentant de l’Etat et ceux des partenaires techniques et financiers (PTF) et de la Société Civile. Chacun de son côté a orienté son intervention sur le concept de justice transitionnelle, le cadre juridique et institutionnel, les actions réalisées pour l’effectivité de la justice transitionnelle depuis le début de la crise, les obstacles à l’effectivité de la justice transitionnelle et les propositions d’éléments pour l’effectivité de la justice transitionnelle au Mali.
Le représentant des Partenaires Techniques et Financiers de son côté a tenu à éclairer la lanterne des participants sur le concept de la justice transitionnelle. De même, il a rappelé que très généralement, on parle de la justice transitionnelle qu’après un conflit, un régime dictatorial, une forte violation des droits de l’homme. De son avis, elle relèved’une combinaison de mécanismes judiciaires qui permettent de favoriser la réconciliation nationale. A ce titre, dira le représentant des PTF, elle devrait se fonder sur certains éléments. Il s’agit entre autres la poursuite judiciaire, le programme de réparation, la réforme institutionnelle etc.
Représentant l’Etat à ce panel Mahamane Maïga dira qu’on parle de la justice transitionnelle après la crise 2012 qu’a secoué notre pays à tous les niveaux. Il a aussi souligné que de nombreuses actions ont été déjà menées par l’Etat dont un colloque national, tenu en juin 2013, pour amorcer la réflexion sur la perspective de la justice transitionnelle. Egalement, d’autres actions de plusieurs formes ont été menées tant au niveau de l’Etat malien qu’au niveau des partenaires au développement pour soutenir cette dynamique de la justice transitionnelle au Mali.
Environ, une cinquantaine de personnes représentant les institutions de la République, les départements ministériels, la société civile et les partenaires techniques et financiers, ont pris part ce panel sur la justice transitionnelle au Mali.
Diakalia M Dembélé