Coaching : pour mieux travailler ensemble, tordons le cou à nos préjugés

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La diversité, a priori, tout le monde y est favorable. Mais, certains stéréotypes ont la vie dure et risquent de vous faire passer à côté de collaborateurs de talent. Des préjugés, vous dîtes bien? Certes, vous avez le sentiment d’évaluer vos collaborateurs sur leurs seules aptitudes, mais chercher bien ….

N’avez-vous jamais été gêné par le physique, les manières  ou l’accent  d’un interlocuteur pourtant compétent ? Inutile de trop culpabiliser; nous sommes tous influencés par des critères irrationnels, autrement dit des préjugés. «Il ne faut pas les diaboliser; car, ils nous permettent  aussi d’effectuer des choix rapides. Mais, il faut apprendre à les identifier  et à s’en méfier, surtout lorsqu’ils sont négatifs», observe Sylvain Délovée, psychologue et auteur  de «Stéréotypes, préjugés et discriminations».

Cependant, vaincre ses idées  reçues est une tache difficile, parce qu’elles sont liées à notre éducation, à notre environnement social et sont très ancrées dans notre inconscient. S’en défaire implique de travailler sur soi, de remettre  en question ses décisions. Un effort pourtant salutaire car le risque ,en tant que manager ,est de vous priver d’un candidat  de valeur  ou d’un collaborateur doué .Voire ,dans le pire des cas, d’être accusé de discrimination. Les sept préjugés « capitaux «que nous avons répertoriés ici sont parmi les plus répandus  dans l’entreprise .Vous sont-ils familiers ?

Les femmes sont moins fiables que les hommes  

Si la décision semble  radicale, l’idée que les femmes sont moins fiables  que les hommes  est largement  partagée. C’est vrai ce sont souvent elles qui font face aux aléas de la vie de la famille .Cela ne les rend pas moins fiables pour autant. Au contraire. « Elles se consacrent entièrement a leur boulot au lieu de passer une partie de leur temps, comme les hommes, à faire savoir ce qu’elles font », observe une chef d’entreprise du secteur du conseil. Si l’une de vos collaboratrices  vous annonce qu’elle est enceinte, félicitez- la, même si cela perturbe votre organisation .Elle vous en sera reconnaissante et s’impliquera pour trouver des solutions.

Les gros manquent de volonté et de dynamisme 

C’est le préjugé dont a été victime une candidate rencontrée par Armelle, chargée de recrutement dans un groupe de restauration : « Nous cherchions un comptable  et elle avait le profil idéal, à la fois agréable et compétente .Ma supérieure  a refusé de l’engager sous prétexte qu’elle lui semblait un peu molle. »

Les seniors sont réfractaires au changement

L’âge reste un facteur de discrimination. « Les entreprises préfèrent les 30-35 ans, pour leur prétendu dynamisme et leur faculté d’adaptation » regrette Sébastien  Bompard, directeur associé du cabinet Taste. Benoit  Charasy ,du cabinet  Monsieur Recrutement réfute aussi le supposé manque de flexibilité des seniors .En outre le goût du challenge est indépendant de l’âge .Olivier Chenmet ,un des responsables RH de Bata, le sait bien , « Nous avons embauché un directeur de magasin de 59 ans pour gérer l’ouverture d’un nouveau point de vente à Strasbourg .Ses atouts ? Son expérience, mais surtout son enthousiasme. » L’idéal est d’intégrer les seniors dans des équipes majoritairement juniors afin qu’ils transmettent leur savoir faire et apprennent au contact de leurs collègues à s’adapter encore plus vite.

Les personnes timides ne sont pas capables de leadership

Un timide à la tête d’une équipe ? L’idée surprend, les personnes réservées ayant, en principe, plus de mal à s’imposer  ou à fédérer .A raison être un bon leader n’est pas une question d’extraversion .Prenez le dirigeant de Michelin, le DG de Pernod Ricard, ils sont plutôt réservés. Les timides ont en outre un sens de l’écoute qui favorise l’échange  et leur permet d’imposer, en douceur, leur autorité naturelle .A l’inverse  des personnes charismatiques, parfois écrasants .En guise de solution  confier  à l’intéresser des projets collectifs, qui l’amènent à s’exposer. Eventuellement, laisser le gérer une négociation musclée où il devra s’imposer .L’essentiel est d’y aller pas à pas.

Pour être un bon commercial, il faut forcement être beau.

« J’ai honte de votre laideur.» C’est ce qu’aurait déclaré un DRH à Rina Bovrisse ,36ans, la  responsable du service clients chez Prada Japon . «  Les  beaux sont plus souvent recrutés et font de meilleur carrières « confirme Jean-François  Amadieu, directeur de l’observatoire des discriminations. On les juge plus intelligents, plus sociables et plus équilibrée. Les salariés au physiques disgracieux gagnent d’ailleurs 15pour cent de moins que la moyenne (« oxford bulletin of economics  and statistics »).

 Ce qui fait vraiment la différence, c’est la confiance en soi et une personne acceptant mal son physique en manquera probablement. Dans ce cas pourquoi ne pas lui proposer un coaching qui l’aiderait à se mettre davantage en valeur ?

Les chômeurs sont déconnectés du monde du travail 

« Les entreprises préfèrent embaucher  des gens en poste, confirme marc Traverson, consultant  associé chez Acteus. Les chômeurs à leurs yeux sont déconnectés du monde  du travail. Et ont perdu confiance  en eux. » Ce préjugé  risque de vous faire passer à coté d’un bon candidat qui aurait en plus l’avantage d’être disponible sur le champ. Recevez- le  et interrogez- le sur sa période d’inactivité. Vous serez surpris par son sens de l’initiative  et son recul sur cette expérience.

Un candidat efféminé aura des difficultés à s’imposer

Certains secteurs très masculins ont du mal à  embaucher  un candidat jugé efféminé, confirme Sébastien Bompard .

Pour qu’il n’y ait pas de phénomène de rejet, il faut que le manager  réussisse à se libérer de ses propres préjugés.

Source: Management 

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