CNJ-Mali : Une profonde crise qui interpelle les plus hautes autorités

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Rien ne va au Conseil national des jeunes (CNJ) du Mali. Le CNJ est aujourd’hui confronté à une double crise, d’une part le vide laissé par le départ de son président Salia Touré appelant à des convoitise et d’autre part, une affaire de compte parallèle constitutif des infractions d’escroquerie et d’abus de confiance reprochées au premier vice-président, Souleymane Satigui Sidibé assurant l’intérim du président démissionnaire. C’est dans cet imbroglio total que les bisbilles éclatent entre partisans de la tenue d’une conférence nationale et partisans d’un congrès extraordinaire mettant le ministre Amadou Koïta sur la sellette.

Le collectif opposé à la tenue de la conférence nationale extraordinaire dirigé par Albakary Touré, non moins secrétaire aux relations extérieures du CNJ était face à la presse le jeudi 6 juillet 2017 à la Maison de la presse pour dénoncer non seulement une violation des statuts du Conseil national des jeunes (CNJ) mais aussi le détournement d’un important  fonds du CNJ alloué par les Nations Unis dans le cadre d’un projet pour l’instauration de la Paix et de la Réconciliation.

Sur le premier point, le collectif soutient que la crise qui prévaut aujourd’hui au sein du CNJ est née depuis le dernier congrès de Bandiagara. Selon Albakary Touré, le bureau qui a été mis en place à Bandiagara a été formé en, violation des textes, sur la base d’une liste bloquée. Pire, selon le conférencier, il y a des gens qui ont été  imposés bien qu’ils soient frappés par le critère d’âge. Il dénonce que c’est le même scénario qui prévaut pour la succession Salia Touré par la faveur d’une conférence nationale extraordinaire, en violation des textes pour imposer des gens. Il dira que cette conférence nationale est anti statutaire et ne peut valablement démembrer le CNJ. C’est pour quoi, le collectif interpelle le ministre de tutelle.

Sur le second point, le 1er vice-président, Souleymane Satigui Sidibé et Alima Traoré, adjointe au trésorier du CNJ sont accusés de détournement et seraient sous le coup d’une plainte devant le Tribunal correctionnel de la Commune III pour escroquerie et abus de confiance. Ce fonds qui fait polémique serait logé  dans un compte différent de celui du CNJ, a indiqué le conférencier. Compte-tenu de la gravité de la situation, le Collectif invite le département de la Jeunesse et de la Reconstruction citoyenne  à prendre ses responsabilités et exige la tenue d’un congrès en lieu et place de la conférence extraordinaire pour mettre en place un nouveau bureau.

DK

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