Ce samedi 8 mai 2021, la coalition des organisations de la jeunesse pour la sauvegarde du CNJ-MALI a animé une conférence de presse, à la Maison de la presse, pour attirer l’attention des plus hautes autorités sur l’échec de la conférence nationale extraordinaire tenue à Bougouni.
Le samedi 1er mai dernier, sur instruction du Ministère de la Jeunesse et des Sports, s’est tenue à Bougouni une conférence nationale extraordinaire du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ-MALI).
Pour le ministère en charge de la jeunesse cette conférence avait pour but de contribuer à l’unification de la jeunesse malienne par la mise en place d’un comité exécutif national consensuel et unitaire.
Nous avons eu à le dire dans ces mêmes colonnes, quel qu’en soit la nature de la crise du sein du CNJ-MALI, l’intervention et l’immixtion du ministre de la Jeunesse et des Sports comportait des risques et menaçait l’union de la jeunesse malienne. En effet, ce pari risqué que le ministre Ag Attaher a célébré à partir de la Une de certains journaux et des posts facebook de certains de ses affidés, a échoué comme beaucoup l’avaient prédit. L’enthousiasme suscité s’est écroulé comme un château de cartes.
En moins d’une semaine de cette assise, certains membres du comité exécutif du CNJ-MALI se sont réunis dans la coalition des organisations de la jeunesse pour la sauvegarde du CNJ-MALI pour dénoncer l’ingérence du ministre de la Jeunesse et revendiquer les valeurs du CNJ à travers le respect des textes. Ils sont sortis nombreux samedi pour prendre d’assaut la salle de conférence de la Maison de la Presse.
A travers un communiqué lu par Sory Ibrahima Cissé (président du CNJ commune 3 du district de Bamako), la coalition affirme que le CNJ-MALI est depuis un moment confronté à une crise qui entache sérieusement la vie et le fonctionnement de l’organisation.
« En effet depuis la mise en place du CNT qui a vu la désignation de deux camarades sur une liste de 8 personnes, le CNJ-MALI est entré dans un conflit subjectif qui agonise la faitière. Ainsi quelques membres du comité exécutif, pour des fins obscures ont décidé de porter atteinte à la vie du CNJ-MALI en complicité avec certains cadres du département en charge de la jeunesse malgré la note technique émise par le directeur national de la jeunesse adjoint au cabinet du ministre de la jeunesse. C’est le refus de participer à ces actions nocives qui ont motivé la démission du directeur national de la jeunesse Siné DEMBELE. Apres la démission de ce dernier, tout a été mis en œuvre pour faire démissionner le président du CNJ-MALI Amadou DIALLO » a-t-il declaré.
La coalition dénonce l’ingérence du ministre de la Jeunesse dans les affaires du CNJ-MALI. « Le CNJ-MALI n’est pas un service rattaché au ministère de la jeunesse » a déclaré Cheick Oumar Doumbia.
La coalition fustige : « le vrai problème du CNJ-MALI est le ministre Mossa AG Attaher. On ne déplace pas un problème mais on le résout », a dit Sory I Cissé.
Dénonçant les irrégularités et les violations des textes faites à Bougouni la coalition informe que la plus grande absurdité est leur histoire de liste de bureau. La liste des vice-présidents a été lue à Bougouni mais arrivée à Bamako, il y a la liste de Bamako qui est en cours de formation au niveau du cabinet du département en charge de la jeunesse et les gens sont retenus en fonction de leurs sensibilités.
D’après Sory I Cissé, Bougouni a échoué, l’union tant cherchée n’a été que de mot et dans la pratique les mêmes dissensions restent.
La coalition appelle les plus hautes autorités d’aider les jeunes à faire renaitre le CNJ-MALI de ses cendres et le mettre au service de ses sujets qui sont les jeunes et les organisations de jeunesse.
Adama Tounkara (stagiaire)