Le Conseil national de la Jeunesse du Mali (CNJ-Mali) a tenu sa Conférence nationale extraordinaire le samedi 1er mai à Bougouni. A l’issue des travaux sous la supervision du ministère de la Jeunesse et des Sports, Habib Dakouo a été élu président intérimaire pour une transition de 8 mois. Car en décembre prochain, un Congrès électif est prévu après la relecture des textes fondateurs du CNJ-Mali.
Depuis le samedi 1er mai, le CNJ-Mali a un nouveau président. Il s’agit d’Habib Dakouo. Il est le nouveau porte-parole de la jeunesse malienne auprès des autorités du pays. Il succède ainsi à Amadou Diallo, démissionnaire dont il a été le vice-président.
Nommé membre du Conseil national de Transition (CNT), le désormais ancien président faisait un cumul de postes. Une incompatibilité de fonctions qui a provoqué la tenue de cette Conférence nationale extraordinaire et qui imposait sa démission de la tête du CNJ-Mali. Malgré le refus de ses partisans qui ont un temps entravé le bon déroulement des travaux de la Conférence, Amadou Diallo a fini par démissionner en faisant « preuve de maturité », dit-il avant d’ajouter que « l’on ne reste pas éternellement jeune ». Une décision que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mossa Ag Attaher, a saluée et qualifiée de courageuse.
Seul candidat dans la salle Hadja Deni du Complexe Culturel Siraba Togola de Bougouni, Habib Dakouo a été élu pour gérer une transition de 8 mois en attendant le Congrès électif prévu au mois de décembre. Entretemps, le ministère de la Jeunesse et des Sports s’engage à assainir complètement le CNJ-Mali en mettant fin à ses crises interminables de successions. Pour ce faire, le département compte mettre en place une Commission de réforme qui œuvrera à la relecture des textes fondateurs du CNJ-Mali. « En vue de résoudre durablement la crise structurelle, j’engage, ici et maintenant, la Direction nationale de la Jeunesse en rapport avec le Conseil national de la Jeunesse à mettre en place une Commission de réforme. Elle aura pour mission fondamentale de relire les textes fondateurs du Conseil national de la Jeunesse du Mali, de suivre l’application rigoureuse de ses dispositions lors du renouvellement des instances et la tenue du prochain congrès. Pour ce faire, elle mettra en place des critères d’éligibilité qui trancheront et pour toujours la problématique liée à l’âge. Le recours à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour identifier l’âge réel des éventuels candidats ne sera pas exclu », a expliqué le ministre Mossa Ag Attaher.
Aux dires du ministre Mossa, cette commission a 3 mois (pas plus) pour présenter les conclusions de ses travaux. Ensuite, un congrès sera convoqué dans 8 mois notamment en décembre 2021 pour mettre en place un bureau conformément aux nouvelles dispositions et ce, après le renouvellement des instances communales, locales et régionales.
Alassane CISSOUMA