Décidément, la fête du Coton est loin derrière quand au milieu des années 90 le Mali avec plus de 500 000 tonnes de coton graine se hissait en tête des pays africains producteurs d’or blanc.
Les temps ont changé mais pas pour nos braves cotonculteurs encore moins les travailleurs de la Compagnie, une compagnie mise à rude épreuve par la chute des prix de la fibre sur le marché international mais aussi à cause des subventions appliquées par certains pays occidentaux couvre, les Etats Unis d’Amérique. Sous la pression de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT) s’est engagée dans un programme de restructuration qui devait en 2008 aboutir à sa privatisation.
Une convention fut négociée qui détermina les travailleurs éligibles à la retraite anticipée. Le Protocole du 19 Février 2003 stipulait que les personnes concernées percevraient des indemnités équivalant au traitement salarial qui les séparait de leur retraite normale.
Ainsi un travailleur qui était par exemple à deux ans de sa retraite devait percevoir 24 mois de salaire et autres indemnités. Mais entre temps, le Gouvernement décida de revoir dans le sens de la prolongation, l’âge de la retraite des travailleurs par Décision 037 du 30 Décembre 2003 avec effet rétroactif, c’est-à-dire à compter du 1 er Janvier 2003. Le caractère rétroactif de la loi couvre parfaitement les travailleurs concernés. Certains parmi les déflatés ont d’ailleurs bénéficié de tous leurs droits mais la grande majorité a été discriminée, on ne sait sur quelle base.
L’Espace d’interpellation appelé au secours Les travailleurs victimes durent saisir en 2012 l’Espace d’interpellation démocratique (EID) qui leur donna raison quand tous les documents soutenant leurs revendications furent produits. Malgré tout la CMDT a refusé jusque-là de se conformer aux termes du Protocole du 19 Février et à l’exigence de l’EID de respecter les engagements pris. Que la CMDT dise qu’il y a une mauvaise interprétation du Protocole du 19 Février 2003 cela se comprend mais que la Société paye intégralement à certains déflatés tous leurs droits et refusent de le faire pour les autres reconnaissant par là même que les victimes ont raison, cela est inadmissible. La question qu’on est en droit de se poser est la suivante : où est passé le reliquat des fonds destinés normalement à apurer les indemnités des travailleurs ?
C’est vrai par ailleurs pour sa défense, la CMDT rappelle à souhait une procédure similaire qui a été rejetée par la Cour suprême parce que non soutenue par les preuves permettant de défendre leur cause. Mais nous sommes cette fois dans un cas de figure totalement différent où les victimes ont produit toutes les preuves y compris celles des paiements discriminatoires.
Les honorables juges du Tribunal du Travail ont donc là l’occasion de démentir la fable de La Fontaine et de montrer qu’ils sont indépendants de la puissance de l’argent.
Piyahara DIAMOUTENE
au lieu d’ecrire des idioties va a la CMDT et demande qui est le PDG et tu prends sa photo pour t’en servir.
Monsieur le journaliste, cette photo n’est pas celle du PDG de la CMDT. La CMDT a un nouveau PDG depuis le début de lèer IBK et Tereta.
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