Parti de Markala, village situé à quelques kilomètres de Ségou, l’idée de jeunes de participer aux initiatives de développement de Sidi Moctar Dembélé alias Bassidi Dembélé devient un syndrome qui gagne le territoire national et franchit les frontières. En vue de synchroniser ces nombreux associations et clubs se réclamant de Bassidi, un organe dirigeant unique a été mis en place. C’était le samedi 12 mai 2012 à Banankabougou sous la présidence de Boubacar Makan Diallo.
Avec une cinquantaine de cellules à travers le pays et en France, le Club des amis de Bassidi Dembélé avait besoin d’un organe de coordination pour plus d’efficacité et de solidarité. Annoncée dans L’Indicateur du 21 novembre 2011, la création d’une coordination des clubs des amis de Bassidi Dembélé est aujourd’hui une réalité.
Le samedi 12 mai dernier, un bureau de coordination de 45 membres a été mis en place avec à sa tête Boubacar Makan Diallo, élu secrétaire général par les délégués des différentes sections du pays. C’était à la faveur d’une assemblée constitutive tenue dans la famille Diallo, près de l’école fondamentale de Banankabougou.
L’occasion a été aussi mise à profit par les amis de Bassidi Dembélé pour approuver les statuts et règlement intérieur du Club. Chose qui devait passer par un débat houleux. Mais grâce aux éclairages de Boubacar Makan Diallo les nombreuses préoccupations des uns et des autres ont été prises en compte.
Mais l’enjeu de l’assemblée faisait que l’adoption et l’élection du nouveau bureau de coordination n’a pu être sans remarque. Il faut rappeler que la question du genre a été prise en compte dans l’élection du bureau de coordination du club des amis de Bassidi Dembélé. Elles sont plus d’une dizaine de femmes à y figurer.
L’autre remarque est que dans ce bureau, les postes crées ont trait aux différents secteurs socioprofessionnels du pays. Les postes de secrétaire à la promotion des femmes et à l’emploi ont été étoffés avec des adjoints comme pour dire qu’il faut corriger les injustices faites aux femmes et aux jeunes qui sont souvent relégués au second plan dans la composition des instances de décision.
Présenté à l’assistance, le bureau, à travers son secrétaire général, Boubacar Makan Diallo, a déclaré qu’il compte réussir sa mission avec la participation de tous. Selon M. Diallo, la participation au bureau n’est pas une fin en soi, mais doit être la somme d’engagements vis-à-vis du club. Parmi ces engagements, il y a le sacrifice (l’individu au service du groupe), le sens du travail bien accompli, le respect mutuel…
Association à but non lucratif, le Club des amis de Bassidi Dembélé (CABD) vise les objectifs suivants : contribuer au développement social et économique du Mali à travers la promotion des couches défavorisées ; réunir les jeunes autour d’un idéal commun ; contribuer au développement harmonieux du Mali à travers la promotion de l’emploi des jeunes (diplômés et non diplômés) dans les milieux ruraux, semi-urbains et urbains ; lutter contre la pauvreté dans toutes ses formes dans les milieux ruraux, urbains et semi-urbains à travers la promotion de l’auto-emploi ; créer un cadre de concertation, d’échange et de partage d’expériences ; dynamiser des secteurs productifs agricoles, artisanaux et technologiques ; soutenir les initiatives de développement des jeunes et les femmes en milieu rural et urbain ;
Le parrain, Sidi Moctar Dembélé alias Bassidi a offert à de nombreuses localités de moyens de transports adaptés aux réalités du milieu. C’est ainsi qu’à Markala et à Ségou, il a acheté des mototaxis, qui sont mis en exploitation par des jeunes.
A Ségou et à Bamako, des minicars ont été achetés par l’homme pour être gérés par des jeunes demandeurs d’emploi.
Ces nombreuses actions lui valent une popularité remarquable auprès des chefs de village. Lors de sa visite à Tio, Sansanding (Cinzana), Dougabougou, Bamina Daga, ce sont les chefs de village qui lui ont réservé un accueil triomphal.
La popularité de l’enfant de Markala ne laisse pas indifférents les chefs de partis politiques qui ne cessent de le charmer. Mais, pour l’heure, dit-il, « je n’ai pas l’intention d’investir le terrain politique ». Toutefois, ajoute-t-il, « je n’écarte pas non plus l’hypothèse d’une discussion avec tout parti politique capable de soulager concrètement les souffrances des populations ».
C’est dire qu’il fait de la politique sans en avoir l’air.
Markatié Daou