Sa dénomination suscite vraiment de l’espoir. Cependant l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Pointée du doigt comme étant un « mouroir », cette clinique médicale est devenue, au fil des années, un véritable lieu d’avortement. Très peu de patients y sortent vivants. C’est le constat amer qui tourne autour de cette structure sanitaire. Il est situé à Faladiè-Solola, près du grand cimetière de Niamakoro.
En commune VI du district de Bamako et particulièrement dans le quartier populaire de Niamakoro, rares sont les filles et jeunes femmes qui ignorent le nom ou le lieu de cette clinique. L’avortement ou l’interruption volontaire de la grossesse est interdit par la loi malienne, sauf si le médecin estime que la grossesse peut porter atteinte à la vie de la porteuse. En dépit de cette disposition législative, la « clinique de l’espoir », lieu du désespoir, cherche son argent. Rien que de l’argent. Pour interrompre une grossesse d’un mois, il faut mettre 40000 FCFA sur la table. Ces bourreaux mènent leur activité criminelle en connaissance des effets néfastes de l’avortement. A en croire des témoignages et des victimes qui se sont confiés à nous, le spécialiste en la matière est un certain «vieux». En toute violation des textes en vigueur au Mali, beaucoup de structures sanitaires encouragent et font la promotion de l’avortement. Ah ! Argent et cupidité, quand vous nous poussez au parjure. Aucune religion n’a autorisé l’avortement.
Jean Goïta