Il y a de ces actions qui ne se déroulent pas tous les jours, surtout de la part de jeunes maliens en quête d’identité sociale. Leur degré de citoyenneté s’est estompé depuis les évènements du 26 Mars 1991. Le jeune ne se soucie plus de l’aménagement du cadre de vie de façon volontaire. Tout doit se monnayer même si l’acte posé contribue au développement même du jeune. Les jeunes du quartier ont montré qu’ils constituent l’exception dans cette situation d’incivisme généralisé.
Munis de pelles, daba, piques, brouettes les jeunes regroupés en association pour le développement de l’Hippodrome extension ont aménagé l’immense roche qui obstruait les va et vient des usagers de la grande route, donnant accès également à la bourgade N’Gomi non loin de Kati.
Cette seule route du quartier était devenue très impraticable à cet endroit précis. Il fallait s’armer de patience et de tolérance aux heures de pointe (matin et soir) pour traverser l’obstacle. Les habitants qui n’étaient pas dotés de ce bon sens apprenaient à leurs dépens. C’est pour pallier à cette situation que deux journées ont été organisées par les jeunes, pour aménager cette partie caillouteuse du tronçon. La circulation demandait de tact, pour ne pas entrer en collision avec l’usager venant en sens inverse.
Il s’agit d’une initiative qui doit faire tache d’huile auprès des jeunes d’autres localités du Mali, et recevoir l’appui et l’accompagnement des responsables politiques, notabilités et administratives habitant le quartier. C’est une action volontaire de jeunes ayant comme objectifs premiers, de contribuer au développement de l’Hippodrome II.
ABZ