Chaque 1er mars, on célèbre la Journée Mondiale de la Protection Civile. En prélude à l’évènement, la Direction Générale de la Protection Civile a, conformément à la nouvelle politique de communication du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, ouvert ses portes aux journalistes. C’était jeudi dernier, dans les locaux de l’établissement.
Dans sa déclaration liminaire, le Col. Seydou Doumbia, Directeur Général de la Protection Civile a retracé l’historique de la création de la protection civile qui remonte au début des années 70. L’ordonnance n°41- 59/CMLN du 15 septembre 1972 a créé la Direction Générale de la Protection placée sous la tutelle du ministère de la Administration Territoriale et du Développement local.
Aux dires du Col. Seydou Doumbia, la mission de la protection civile est d’organiser, coordonner et évaluer les actions de prévention des risques et secours en cas de catastrophe. Elle veille et assure la protection des personnes, des biens et de l’environnement. Suivant le décret N°06-071/PRM du 24 février 2006, fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de la direction générale de la protection civile, la protection civile, selon son Directeur, se compose d’une Direction générale, 09 directions régionales, 09 compagnies de Sapeurs-Pompiers, 16 centres de secours, 09 postes de secours routiers pour un effectif total de 1646 professionnels.
La protection civile malienne, il faut le dire, est un corps malade. Elle souffre d’une insuffisance d’effectifs, d’un manque de moyens matériel et financier et d’un manque de vision politique. Si dans le cadre du renforcement de l’effectif, 500 nouvelles recrues feront, dans quelques semaines, leur baptême de feu, la protection peine a assurer sa mission d’évacuation des blessés vers les hôpitaux. Des difficultés dont sont conscients le colonel Seydou Doumbia. Ainsi, en réponse à la question d’un journaliste, il a évoqué la difficulté rencontrée par les sapeurs-pompiers et les médecins urgentistes qui refusent parfois de prendre les malades tant que les membres de la famille ne sont pas là. Ce cas précis, a indiqué, le Directeur Général de la Protection Civile, a été résolu grâce à une série de rencontre récente avec les dirigeants des hôpitaux.
Le maillage du territoire national par la protection, l’acquisition des moyens matériel et financier, la dotation de la protection civile des ambulances médicalisées et la révision du plan ORSEC, dispositif d’organisation des secours à un niveau central, doivent être les prochains défis à relever par le Col. Seydou Doumbia. Seules conditions pour une protection Civile efficace.
Rappelons que la Protection Civile était en fête hier, c’était à la Direction de la Protection de Sogoniko. Il faut savoir que la date du 1er mars a été retenue dans le calendrier des Journées Mondiales, car elle est la date de l’anniversaire de l’entrée en vigueur de la Constitution de l’Organisation Internationale de la Protection Civile en tant qu’organisation intergouvernementale, le 1er mars 1972.
Mamadou TOGOLA