Dans un premier temps, la citoyenneté démocratique est née dans la Grèce antique (Athènes) autour de 508-507 avant Jésus Christ. En effet, il fut décidé (réforme de Clisthène) que dorénavant, ce serait l’appartenance à un lieu géographique (la cité athénienne) et non à une famille puissante, qui définirait la qualité de citoyen.
Être citoyen, c’est alors participer aux décisions politiques et potentiellement aux fonctions politiques, c’est aussi servir la cité, c’est-à-dire participer à sa défense, à sa gloire, contribuer selon ses moyens aux dépenses collectives dans le cadre de règles qui assurent l’égalité des citoyens devant la loi (J. BRÉMOND et A. GÉLÉDAN, 2002, p81).
En outre, la citoyenneté désigne les hommes comme des êtres interchangeables, semblables les uns aux autres quels que soient leur origine, leurs conditions de vie, etc. C’est la raison fondamentale pour les Grecs de réfuser d’accorder le statut citoyen aux femmes, aux commerçants et aux métèques, c’est-à-dire les étrangers puisqu’ils étaient considérés comme les individus qui n’avaient pas beaucoup d’amour en vers la Cité à cause de leurs intérêts égoïstes et personnels, d’où leur ostracisme (exclusion) dans la gestion des affaires publiques. Par contre, être citoyen (ne) en République du Mali : sous entend, être aux commandes des affaires de la Cité, être réfractaire eu égard au paiement des Taxes et aux Impôts, être corrupteur et corrompu, être dilapidateur des biens publics, être champion (ne) en surfacturation, être un nomade politique, c’est-à-dire changer sa coloration politique tout le temps, etc.
En effet, cette attitude malsaine des citoyens actuels maliens est un antipode de la démocratie moderne.
En second lieu, un (e) citoyen (ne) doit être aux commandes des affaires publiques à la base de ses valeurs intrinsèques et non au détriment du clientélisme politique, c’es-à-dire s’affilier à un parti politique pour avoir un poste de responsabilité, d’où les conditions d’accès à un poste présentement en République du Mali.
En troisième lieu, le paiement des Impôts et des Taxes font défaut au Mali. Pour cela, les informations recueillies auprès de nos interlocuteurs corroborent que les propriétaires des maisons qui sont en location, ne payent pas leurs Impôts, d’où un manquement de leur part de la citoyenneté.
En quatrième lieu, selon les informations fournies par nos interlocuteurs, la plupart des commerçants maliens se comportent comme de mauvais élèves eu égard au paiement de leurs Impôts et Taxes ; certains préfèrent de soudoyer les Agents chargés de recouvrer lesdits Impôts et Taxes, d’où une attitude de corrupteur et corrompu en République du Mali.
En cinquième lieu, les informations que nous avons recueillies auprès de nos interviewés confirment que l’État malien injecte chaque année plusieurs centaines de milliards de FCFA pour les frais de location de grandes salles et autres attribuées aux différentes Universités et Rectorats maliens. Pour cela, il s’agit de grandes salles comme BAKAÏNA, AZAR LIBRE SERVICE, des salles et Rectorats qui sont au compte de l’Ex FLASH à Kalabancoro et ailleurs, la plus grande partie de l’Université de Ségou aussi est en location, etc.
En guise d’illustration, un lecteur attentif de cette situation économique désastreuse comprendrait que la Citoyenneté en République du Mali est un antipode de la démocratie moderne puisqu’elle est fondée (il s’agit de la Citoyenneté) sur la gabegie, la malversation financière, le clientélisme politique, l’attitude réfractaire au sujet du paiement des Impôts et des Taxes, l’incivisme, etc.
Ainsi, les Autorités actuelles doivent appliquer purement et simplement les principes du pluralisme politique dans une dimension d’instaurer un climat de confiance entre les gouvernants et les gouvernés afin que l’avenir des nouvelles générations ne soit pas compromis, d’où il nécessite immédiatement de mettre fin à la dilapidation des biens publics.
Balla FOFANA, Stagiaire