En comparaison aux années précédentes, il a gagné 20,7% de plus qu’à la même période en 2021 et 3,1 points de plus que son niveau atteint en février 2011. Cette hausse est due en partie à l’Indice FAO des prix des huiles végétales et des produits laitiers, analyse l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans un communiqué publié le 4 mars.
Les prix moyens sur un mois des huiles végétales ont augmenté de 8,5% par rapport à janvier. Ils atteignent ainsi un nouveau niveau record, dû à la hausse des cours des huiles de palme, de soja et de tournesol. La hausse de leur valeur médiane, estime l’agence onusienne basée à Rome (Italie), est imputable à une forte demande à l’importation mondiale de ces produits-là.
À ce facteur s’ajoutent la faiblesse des disponibilités exportables d’huile de palme en Indonésie (premier exportateur mondial), la baisse des perspectives de production de soja en Amérique du Sud et les craintes d’une baisse des exportations d’huile de tournesol due à des perturbations dans la région de la mer Noire.
L’Indice Fao des prix des produits laitiers, lui, a affiché une valeur moyenne en hausse de 6,4% par rapport à janvier. L’offre de lait ayant été plus faible que prévu en Europe occidentale et en Océanie. La demande à l’importation persiste, surtout en Asie du Nord et au Moyen-Orient.
Le prix moyen mensuel des céréales a gagné 3% depuis janvier. Il est tiré par les cours des céréales secondaires, notamment du maïs qui a progressé de 5,1% et du blé à l’exportation qui a cru de 2,1%. Les cours mondiaux du riz ont avancé de 1,1%. Ils ont été soutenus par une forte demande de riz parfumé de la part des acheteurs du Proche-Orient asiatique et par l’appréciation des monnaies de certains exportateurs face au dollar des États-Unis.
D’autres facteurs beaucoup plus déterminants de l’accroissement des prix des aliments interviennent en dehors de la production alimentaire, en particulier dans les secteurs de l’énergie, des engrais et des aliments pour animaux, indique Upali Galketi Aratchilage, économiste à la Fao. «Tous ces facteurs ont tendance à compresser les marges des producteurs d’aliments, ce qui les dissuade d’investir et d’augmenter la production», commente le spécialiste.
Toutefois, l’Indice Fao des prix du sucre a cédé 1,9%, incité par les perspectives de production favorables en Inde et en Thaïlande. Les conditions de croissance se sont également améliorées au Brésil.
Une baisse dont l’effet pourrait être accentué par la production mondiale de blé et de maïs qui devrait croître en 2022, prédit le dernier Bulletin sur l’offre et la demande de céréales de la Fao.